Aux quatre coins du Niger, Issoufou Mahamadou a claironné son despotique " un coup K.O ". En marchand d'illusions, il était sûr de pouvoir dormir la vigilance des Nigériens. L'annonce des résultats globaux provisoires fit voler en éclats cette duperie politique. Retour sur un hold-up raté.
Dur était le réveil dans le camp présidentiel au lendemain de l'annonce officielle des résultats globaux provisoires des scrutins du 21 février. Les charlatans et autres oiseaux de mauvais augures tapis dans les rouages du Guri ont bien déchanté tant l'échec de leur fumeuse théorie du " un coup K.O " était cuisant. Ils sont tombés des nues les stratèges roses faisant croire à Issoufou Charlie qu'il pouvait remporter l'élection présidentielle dès le premier tour.
Plus brûlante était la déconvenue pour le candidat président qui s'était muré dans un monde chimérique tapissé de chiffres fantasmagoriques rendant naïvement possible son " un coup K.O ". Les analystes politiques sont unanimes à dire qu'Issoufou Mahamadou devrait plus que jamais prendre conscience de sa grande impopularité. Son score mirifique de 48,41% est un leurre, et il en est conscient. Ce, d'autant plus que malgré le vol, les triturations scandaleuses des résultats, son projet Stalinien n'a pas prospéré. Les bourrages éhontés des urnes n'ont été d'aucune utilité car le peuple souverain a dit non à la mascarade. L'intimidation tant verbale que physique n'a pas fait ployer la volonté des Nigériens de se choisir librement un dirigeant.
Le mensonge étatisé par le clan d'Issoufou Mahamadou n'a pas appâté les citoyens avides de changement à la tête de la République. L'utilisation abusive des moyens de l'Etat n'a pas été concluante tant le peuple dans son ensemble a tourné le dos aux pratiques immondes du Guri. Voyezvous, malgré cette débauche d'énergie et d'argent, Issoufou Mahamadou s'est trouvé devant la réalité qu'il a de tout temps niée : le profond désamour du peuple vis-à-vis de son règne. Il ne peut en être autrement au vu des méthodes mafieuses érigées en leviers de gouvernance par Issoufou Mahamadou et ses lieutenants. Cinq (5) ans durant, ces intrigants politiques ont mis à sac les finances publiques. Aminés par un sentiment d'impunité totale, ils ont bradé les ressources naturelles du pays en concédant en toute opacité une multitude de permis de recherche minière. Ils ont hypothéqué le pétrole nigérien pour on ne sait combien de milliards FCFA. Le népotisme et le favoritisme ont atteints des sommets jamais égalés. La Renaissance étant synonyme du printemps des marchés de gré à gré. Toute cette montagne de pratiques frauduleuses est à la base de la déroute du 21 février. Et le score de 48,41% attribué à Issoufou Mahamadou n'est que de la poudre aux yeux. En son forintérieur, il sait les vrais résultats, il sait que c'est à peine s'il dépasse les 30%. C'est cette vérité crue issue des urnes qui fait peur aux Guristes sachant qu'un second tour sans fraudes pourrait être fatal à leur champion. Le plan initial des guristes était le " un coup K.O " et même Issoufou Mahamadou ne s'en cache pas : " Je m'étais fixé pour objectif de gagner cette élection dès le premier tour, mais Dieu a décidé autrement. Le choix de Dieu est toujours le meilleur, nous enseigne notre religion l'islam". N'ayant pas pu réaliser son enfumage électoral, et avant même la validation des résultats par la Cour constitutionnelle, Issoufou Mahamadou se cache derrière la volonté divine. Toutefois, cette évocation de Dieu ne fera pas oublier au peuple son blasphème de " Je suis Charlie ". Peuple qui ne compte pas lui renouveler sa confiance ce 20 mars 2016. Le " un coup K.O " d'Issoufou Mahamadou n'ayant pas eu lieu, toutes les chances demeurent pour Hama Amadou afin de réaliser le tonifiant slogan " de la prison à la présidence ".
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