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Cultures maraichères dans les villages de Drahire et de Saga Fondo : A la recherche d’un circuit de commercialisation
Publié le lundi 7 mars 2016   |  Autre presse




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Situés respectivement à environ 15 et 17 kilomètres de Niamey sur la route de Namaro, les villages de Drahire et de Saga Fondo sont des localités riveraines du fleuve où les cultures maraichères constituent l’une des activités pratiquées par les populations. On y produit du chou, de la tomate, de la salade, du poivron, du moringa etc. Dans cette zone, les jardins sont constamment animés dans la journée.
M. Diallo Hamidou, est un employé dans le jardin de M. Djibo Baba, son patron. Très aimable et courtois, il assure la sécurité du jardin. Le pantalon retroussé et muni d’un coupe-coupe et un râteau, M.
Diallo s’occupe, en plus de la garde, de l’arrosage du champ de moringa du patron. L’approvisionnement en eau du site de moringa se fait à l’aide de deux motopompes. Une petite portion de terre lui a été octroyée par son patron pour essayer la culture du chou. ’’Je suis allé à la coopérative de Gamkalé pour acheter cette variété de chou. A l’espace de deux 2 mois et demi, on peut aujourd’hui le vendre. C’est dire que le terrain est favorable aux cultures de contre saison’’ dit-il. Toutefois, l’épineux problème des maraichers de Drahine reste et demeure le circuit de commercialisation.
’’Nous sommes obligés de négocier les femmes du village pour écouler le produit. Malheureusement, le sac de 50 kg est actuellement vendu à vil prix soit 3000F sur les marchés de Niamey’’ ajoute M. Diallo Hamidou. En effet, la non structuration du circuit de commercialisation fait que les producteurs sont obligés de brader les produits de leur labeur. L’exploitation de ce petit lopin de terre permet à Diallo Hamidou de subvenir à ses besoins familiaux.
Tout comme Diallo, M. Boubacar Mamoudou est gardien d’un site maraicher du village de Saga Fondo. Dans le jardin dont il assure la garde, les cultures maraichères que sont la tomate, la salade, le chou sont relativement en retard et font l’objet d’attaque des souris et des chenilles. Pour remédier à ce problème, il a attaché des petites bouteilles vides et des banderoles au grillage pour servir d’épouvantail. Ici, la production n’est pas destinée à la vente, mais plutôt à la consommation personnelle du propriétaire du jardin, précise M. Boubacar Mamoudou.
Quant à M. Mounkaila Ayouba, il cultive sur son propre terrain du chou et de l’aubergine il y a de cela une décennie. Avec cette période de forte production, le prix du sac de chou a chuté de façon drastique sur les marchés de la capitale. ’’ Nous sommes dans l’obligation de vendre à vil prix. Le sac de 50 kg de chou ne dépasse guère 2500 à 3000F à Niamey. Nous produisons dans des conditions extrêmement difficiles pour vendre à un prix dérisoire’’, déplore M. Mounkaila Ayouba. C’est pourquoi, dit-il ’’nous avons adopté une stratégie visant à produire du chou à un moment où il se fait rare sur le marché afin de tirer le meilleur profit’’. S’agissant de l’aubergine, M. Mounkaila Ayouba vend le sac de 50 Kg à 4.000F alors que pendant la période de jeûne ou il y a une forte demande, le sac coûte 12.000F.
Zalika Hassane est une productrice. Elle ne cultive que de la salade. Sur les 20 planches de salades prêtes à la commercialisation, elle n’a écoulé que deux en raison de 1500F l’unité. Les difficultés de commercialisation n’encouragent pas les maraichers de ce village à produire plus. ’’A l’époque, les clients venaient acheter toute ma production. Ces dernières années, ce n’est plus le cas. Une partie de la production n’est plus consommable faute de clients’’, a expliqué Zalika Hassane. Le manque de client est le dernier des soucis pour Djibo Hassane. ’’Je me suis forgé une bonne image. Ce qui fait que j’ai régulièrement des clients. Je n’ai absolument pas besoin de transporter le chou, la tomate et le poivron à Niamey. Je préfère les écouler sur place’’ dit-il avec fierté.
Il ajoute qu’il cède actuellement le sac de 50 kg de poivron à 12.500F, tandis que la mesure de la tomate coûte 2750F. ’’J’ai vendu 20 mesures de tomates. Quant au chou, je dispose actuellement de 20 planches prêtes à être récoltées et vendues’’, a-t-il ajouté. Toutefois, Djibo Hassane précise que le chou et la tomate sont régulièrement attaqués par les chenilles. Enfin, pour l’aider dans cette activité maraichère, M. Djibo Hassane a embauché un jeune qu’il paye 15.000F mensuellement. Le travail de cet employé consiste simplement à arroser les plants à l’aide d’une motopompe.
Hassane Daouda, envoyé spécial

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