L’opposition politique nigérienne, réunie au sein de la Coalition pour l’alternance (COPA) 2016, a fait part de sa décision de suspendre sa participation au processus électoral en cours au Niger, pour diverses raisons dont le fait que le décret convoquant le collège électoral « s’appuie sur un arrêt non publié de la Cour constitutionnelle ».
S'agissant des autres motifs, la COPA déplore que les délais des recours n'ont pas été respectés en violation des dispositions des articles 63, 64, 65 et 87 de la loi 2014-01 du 28 mars 2014 portant régime général des élections présidentielle, locales et référendaires.
Pire, relève l'opposition, le décret de convocation de la campagne électorale a été pris en violation de la même loi et la durée de cette campagne deuxième tour a été réduite de 21 à 10 jours. Tout ceci, sans compter la rupture d'égalité liée au fait que le candidat de la COPA est toujours en prison.
C'est fort de ces griefs que la COPA-2016 a décidé de suspendre sa participation au processus électoral, tout en demandant à ses représentants de se retirer de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de tous ses démembrements.
Les députés et militants de la COPA sont également priés de cesser toutes activités au sein de l'Assemblée nationale.
C'est à la faveur un arrêt en date du 7 mars que la Cour constitutionnelle du Niger a proclamé les résultats définitifs du 1er tour de l'élection présidentielle du 21 février, confirmant ainsi les résultats globaux provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils proclament gagnants les candidats Issoufou Mahamadou et Hama Amadou.
Suite à cet arrêt de la Cour constitutionnelle, le Conseil des ministres a décrété, tard dans la nuit, la convocation du corps électoral pour l'élection présidentielle 2ème tour au dimanche 20 mars 2016. En attendant, la campagne électorale a démarré le 8 mars à minuit pour se clôturer le vendredi 18 mars 2016 à minuit.
