New York (NATIONS UNIES) -- Plus de 5,6 millions de personnes n’ont pas suffisamment à manger dans des régions du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger qui sont affectées par la crise de Boko Haram, a déclaré lundi un porte-parole de l’ONU.
Pour faire face à l’insécurité alimentaire croissante, aux problèmes de malnutrition et aux déplacements de population qui persistent sur le bassin du lac Tchad, le Programme alimentaire mondial (PAM) veut intensifier son aide alimentaire pour soutenir près de 750.000 personnes, contre 600.000 bénéficiaires l’année dernière, incluant les réfugiés, les personnes déplacées, les personnes de retour dans leur pays et les communautés d’accueil, a déclaré le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, au siège des Nations unies à New York.
Le PAM déclare avoir besoin d’un soutien urgent pour pouvoir mener à bien ce projet.
A la mi-février, le PAM et ses partenaires sont venus en aide à des milliers de personnes récemment déplacées par les violences de Boko Haram au Tchad et au Cameroun, leur apportant un soutien alimentaire et nutritionnel vital.
Au Tchad, plus de 5.000 personnes déplacées ont reçu une aide alimentaire et nutritionnelle pour la première fois car des problèmes d’insécurité et d’accès les ont coupées de tout soutien.
Plus de 1.000 personnes ont trouvé la mort depuis le début des attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram au Cameroun en 2013, a déclaré le ministre camerounais des Communications, Issa Tchiroma Bakary, dans un communiqué le 15 janvier, ajoutant que Boko Haram avait mené 315 attaques, 32 attentats suicide et 12 attentats à la mine depuis 2013 dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun.
Plus de 100.000 personnes ont été chassées de leur foyer au Tchad en raison de violences du groupe combattant Boko Haram dans la région du lac Tchad, a rapporté le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Une offensive régionale menée par le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun a permis de chasser Boko Haram de la plupart des territoires qu’il contrôlait dans le nord du Nigeria l’année dernière, mettant un frein à la campagne que mène ce mouvement depuis six ans pour imposer un califat islamique.