La coalition qui soutient Hama Amadou a annoncé mardi qu'elle suspendait sa participation au processus électoral suite aux multiples manquements qu'elle a constatés. Le camp du président Issoufou dénonce une attitude "non démocrate". Les observateurs craignent que la crise politique s'installe.
Avec la suspension par l'opposition de sa participation au second tour de la présidentielle du 20 mars, "une crise s'installe" au Niger, a estimé mercredi Mouassa Tchangari, figure de la société civile nigérienne et opposant notoire au président Mahamadou Issoufou, qui brigue un deuxième mandat. "C'est une crise qui s'installe dans le pays et une crise politique n'est pas quelque chose qu'on peut souhaiter", a-t-il dit à AFP. "Ce n'est pas une situation dont on peut se réjouir, même si on peut comprendre que l'opposition est plus ou moins fondée à le faire", a-t-il poursuivi. "Nous, organisations de la société civile, depuis le début de ce processus nous avons fait pas mal de déclarations, de prises de positions pour attirer l'attention sur la nécessité de conduire ce processus de façon transparente, inclusive et éviter au pays de nouveaux problèmes", a conclu M. Tchangari.
Mardi soir, Seini Oumarou, 3e du scrutin présidentiel, avait annoncé: "L'opposition politique réunie au sein de la COPA 2016 décide de suspendre sa participation du processus électoral en cours (et) demande à ses représentants de se retirer de la Céni" (Commission électorale nationale indépendante). La COPA accuse le régime de "fraude". Elle dénonce l'absence de "proclamation officielle" des résultats du 1er tour du 21 février, "l'iniquité de traitement entre les deux candidats", et la réduction de la période de la campagne électorale pour le second tour de 15 à 10 jours.... suite de l'article sur Autre presse