Violation des droits humains par le régime Refus de soins à un prisonnier politique Prisonnier politique au même titre que le leader de son parti Lumana, Seini Méréda est détenu à la prison civile de Kollo. Diabétique de type 2, il est régulièrement suivi depuis 19 ans. Face à la détérioration de son état de santé, il fut consulté à la Clinique de la Cité le 05 février 2016. Les résultats sont si inquiétants qu’il a été décidé de le transférer d’urgence à l’Hôpital National de Niamey pour une meilleure prise en charge.
L’avis du cardiologue, le docteur Dodo Siddo, est des plus formels : le patient Seini Méréda, privé des soins adéquats, est exposé à un fort risque de mort subite. En d’autres termes, une prise en char- ge en milieu spécialisé est d’une nécessité vitale. En pareil cas, l’humanisme commande aux tenants du pouvoir de desserrer un peu l’étau autour de leur prisonnier politique. Mieux, les droits aux soins reconnus à tout être humain, imposent au régime d’Issoufou Mahamadou, de laisser Seini Méréda bénéficier des soins adé- quats au vu de son état de santé tant dégradé. Cependant, on espérerait ces bonnes disposi- tions de la part d’indivi dus respectant ces droits fondamentaux.
L’empathie n’est pas l’apanage des guristes. La souffrance humaine les lais- se indifférents. Ainsi, sous injonction du tristement célèbre ministre de l’intérieur, Hassoumi Massoudou, le prisonnier politique Seini Méréda fut reconduit sans ménage- ment à la prison civile de Kollo. Nonobstant les graves dangers qui le guettent, notamment le risque d’être foudroyé par une mort subite par manque de soins, Seini Méréda restera avec ses autres compagnons d’in- fortune. Ceci n’est qu’une facette de la cruauté de ceux qui nous gouvernent d’une main de fer.