Le fédération nigérienne de football a été démocratisée depuis et cela a même permis le retour des militaires à la tête de cette haute instance du football nigérien. Le colonel Pelé n’est pas arrivé à la tête de la fédération par le bout de son fusil.
Loin de là. Il a été démocratiquement élu en 2009. Et avait joui depuis d’une aura très favorable mais en démocratie c’est l’opinion publique qui gouverne. Lorsqu’on perd sa faveur, on risque fort de gouverner avec la force (ou le forcing) et à Dieu la démocratie et sa transparence aussi bien dans la décision que dans la gestion, ses débats constructifs d’idées dans un ‘’cadre régulier et sincère’’. Le colonel Pelé présente son bilan avec une forte allergie des chiffres parce qu’il ne gère pas l’argent, c’est le ministère de tutelle qui gère l’argent, affirme-t-il scandaleusement, comme si le comité exécutif de la Fenifoot est frappé d’une incapacité juridique de gestion depuis qu’il a compris que les nigériens sont intéressés par la transparence sur la gestion de leur football.
Ne supportant pas les critiques des citoyens sur la gestion financière, le président de la fédération nigérienne de football croit se dérober de ces questions aussi facilement et gratuitement. Pourtant, le comité exécutif parle de budget que le secrétaire général a su très bien définir, théoriquement. Maintenant, il s’agit de donner aux citoyens son droit de savoir comment il a été gouverné ‘’footballistiquement parlant’’ pour se retrouver avec des tels résultats dans un contexte de fortes suspicions de corruption. Oubliant que tout n’est pas noir autour d’eux, le président de la fenifoot et son éloquent SG, ont manifesté toute leur horreur aux chiffres à propos du bilan attendu par les ci- toyens. Même si les nigériens sont restés exigeants à un bilan chiffré sincère, cela n’exclut pas qu’ils reconnaissent tout de même le progrès du football nigérien globalement regardé.
Car la double participation du Mena national aux coupes d’Afrique des nations 2012 au Gabon-Guinée équatoriale et d’Afrique du Sud 2013 sont à saluer et sont à l’honneur du comité exécutif de la Fenifoot et de son président Djibrila Hamaidou Hima dit Pelé. Mais n’exagérons pas, dans la mesure où tous les nigériens ont adhéré, contribué et participé à l’atteinte de ses résultats. Le bon sens, la raison, l’engagement et la volonté commune exigent tout simplement beaucoup plus et pensent raisonnement que si la gouvernance footballistique n’avait pas failli, les nigériens allaient être simplement mieux servis que cela. Esquiver les questions ne peut nullement constituer une échappatoire au débat démocratique attendu du comité exécutif surtout lorsque qu’il est déjà ouvert à travers la démission en cascade de trois membres et pas des moindres avec lesquels les résultats actuels ont pu être déjà engrangés.
Se défendant en pinçant les nigériens par l’angle du ‘’sentiment’’, le très éloquent secrétaire général de la Fenifoot demandera aux journalistes ‘’l’humilité’’ et de ‘’penser à demain’’ sur tout ce que l’on dit aujourd’hui. Mais où est le bilan ? A la question « allez-vous représenter à votre propre succession ? « On ne sait pas de quoi demain sera fait ». On le sait mon colonel, en gestion démocratique c’est le bilan qui défend le candidat. Et demain sera fait avec les performances ou les échecs d’aujourd’hui. En tant que patriote sincère, ‘’ dans la vie, il faut toujours savoir quitter les choses à temps avant qu’elles ne nous quittent’’.
