La santé de l’opposant Hama Amadou revient encore au devant de l’actualité politique nationale quelques jours après la tentative avortée de son évacuation médicale de la prison civile de Filingué où il est détenu, vers un hôpital de Niamey.
Selon son médecin personnel Yacouba Harouna dit Yack, la santé du patient s’est dégradée ce lundi dans la matinée à la suite d’un malaise et le candidat aux élections de l’opposition au second tour de l’élection présidentielle du 20 mars prochain, a été évacué d’urgence au district sanitaire de Filingué.
Le médecin personnel de l’ancien président du parlement, qui s’exprimait par téléphone sur une télévision privée de la place (RTT), a indiqué que « l’état de santé de Hama Amadou nécessite des soins dans un centre spécialisé » tout en déplorant une « non assistance à une personne en danger de la part des autorités ». Selon le médecin, l’évacuation sanitaire reste suspendue à l’aval des autorités alors que le temps presse.
Quelques instants plus tard, c’est au tour des autorités de réagir sur les ondes de la télévision publique. Le secrétaire général du ministère de la santé publique, qui a donné la réplique, a souligné que des médecins spécialistes ont quitté la capitale dans la soirée pour Filingué afin de prendre les mesures nécessaires qui s’imposent avant toute évacuation du patient à laquelle « personne ne s’y oppose ».
La succession des évènements ainsi que des rebondissements de l’affaire, conjugués aux multiples non-dits dans les dires des uns et autres, ne fait qu’amplifier la polémique sur cette situation assez inédite dans l’histoire politique du pays. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à défaut pour l’opinion , de voir clair dans cette affaire, la santé de Hama Amadou est désormais sujette à surenchère politique dans un climat déjà tendu.