Première session du comité technique et scientifique consultatif (CTSC/HANEA) : Plusieurs sujets en discussion pour une utilisation sans risques des sciences et technologies nucléaires au Niger
Les membres du comité technique et scientifique consultatif (CTSC) de la Haute Autorité Nigérienne à l'Energie atomique (HANEA) tiennent du 14 au 16 mars 2016 la première session ordinaire dudit comité. La cérémonie d'ouverture à laquelle ont participé beaucoup d'invités et les membres du comité, a eu lieu hier au siège de la HANEA sis à Niamey sous la présidence de Mme Zeinabou Mindaoudou, présidente de la Haute autorité en présence du conseiller du Président de la République.
La HANEA est une structure mise en place par l'Etat nigérien en 2013 à des fins pacifiques et civiles. Et cela fait suite au constat selon lequel le Niger, qui regorge d'importantes réserves de minerais d'uranium, pouvait en faire usage dans divers domaines notamment l'énergie, la santé, la recherche et le développement, l'hydraulique et l'environnement et développer un partenariat gagnant-gagnant avec des pays amis qui maîtrisent la technologie nucléaire. En guise de rappel le Niger s'est engagé à promouvoir l'utilisation pacifique de l'atome comme outil et support pour le développement économique et social de notre pays, et d'introduire de l'électricité nucléaire dans le mix énergétique national et sous régional.
Il faut aussi souligner qu'en créant la HANEA, le Niger répond à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui a fortement recommandé aux pays membres de créer ce genre de structures pour prendre exclusivement en charge les applications nucléaires pacifiques.
En lançant les travaux de la session, la présidente de la HANEA s'est réjouie de la présence effective des participants avant d'exprimer sa gratitude au Président de la République et au Premier ministre pour la grande vision et l'ouverture d'esprit ayant permis aux "applications pacifiques des sciences et techniques nucléaires (STN) de figurer dans les programmes politiques". Mme Zeinabou Mindaoudou a exprimé sa reconnaissance aux membres du comité pour leur disponibilité, leurs efforts méritoires et le sacrifice consentis au cours de l'année écoulée, rappelant que les sessions passées ont permis d'enregistrer des progrès et d'examiner les problèmes qui se posent au domaine et de faire de recommandations.
Les travaux jusque là réalisés par le (CSTC) ont contribué, selon la présidente de la HANEA, à l'amélioration de la prise de conscience des décideurs, au déclenchement d'un regain d'intérêt au niveau de toutes les structures nationales impliquées dans les applications pacifiques des STN. Selon la présidente de la HANEA, le CSTC est devenu une référence internationale et le niveau et la qualité de ses membres ont permis de poser des bases solides pour l'utilisation sûre et pacifique des STN au Niger. Des projets d'envergure ont été pris en charge et mené à bien, a-t-elle dit avant d'indiquer que grâce au CTSC des canaux formels de communication ont été établis et renforcés entre les acteurs nationaux. Les membres dudit comité ont réussi à cerner les potentialités de domaines respectifs, de découvrir d'autres aspects relatifs au nucléaire ainsi que les possibilités de collaboration nationale et internationale.
Grâce aux travaux du CTSC, quatre (4) projets de loi pour la ratification des conventions nécessaires pour le programme électronucléaire, un projet de loi portant ratification du traité de Pelindaba et un projet de loi créant l'Agence nigérienne de la sécurité nucléaire ont été élaborés. La présidente de la HANEA a indiqué que le programme cadre national entre le Niger et l'AIEA 2016-2021, le projet de loi sur la sûreté sécurité et utilisation pacifique de l'énergie atomique, celui de plan de développement des ressources humaines ainsi qu'un projet de plan d'intervention d'urgence en cas d'accident radionucléaire ont été élaborés par notre pays. En outre un projet de plan de communication et un autre portant création du centre national de gestion des déchets radioactifs sont élaborés. C'est au total six projets de loi qui sont dans le circuit d'adoption par l'Assemblée nationale a dit Mme Mindaoudou avant de souligner que le Niger continue les échanges avec l'AIEA pour la finalisation du projet de loi nucléaire national.
Parlant des résultats des sessions précédentes, la présidente de la HANEA a informé les membres que toutes les recommandations ont été soumises aux autorités qui, dit-elle, ont toujours garanti à la HANEA, la volonté politique nécessaire pour que les promesses du nucléaire puissent se réaliser au Niger. Pour cette session en cours, les membres auront à échanger sur des sujets importants inscrits à l'ordre du jour tels les modalités de prise en charge des projets du cycle 2016-2017, l'approbation des projets à soumettre à l'AIEA pour le cycle 2018-2019, les plates formes de gestion de l'information sur la sûreté et la sécurité nucléaire. En outre, les experts entretiendront les membres sur certains systèmes comme RAIS,
RASIMS, NUSIMS et INIS a dit Mme Zeinabou Mindaoudou.
Expliquant que l'INIS est le premier système d'informations au monde sur les applications pacifiques des sciences et technologies nucléaires, la présidente de la Haute autorité nigérienne à l'énergie atomique a dit espérer que les membres du comité proposeront des réponses appropriées aux problèmes posés lors de la session.