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La realpolitik ou la politique réaliste, l’obstacle majeur dans la crise politique au Niger
Publié le mardi 15 mars 2016   |  tamtaminfo


Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie d`ouverture de la 19ème Conférence ordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Cérémonie d`ouverture de la 19ème Conférence ordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA, à Cotonou (Bénin) ce vendredi 08 janvier 2016 Photo : Yayi Boni


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Où est la communauté internationale? Est la question que bon nombre d’observateurs nationaux et internationaux se posent. La communauté internationale n’est pas trouvable de manière effective dans la crise politique que traverse le Niger. Et pourtant le Niger a brillé par sa présence dans tous les grands dossiers d’interêt international de ces dernières années. De la lutte contre Boko Haram sur la frontière Nigero-Nigeriane en passant par la chasse à Mujao et Aqmi au Nord Mali, le Niger a toujours joué un rôle remarquable notamment celui de participation aux combats.

Sur le plan politique, le Niger figure bien sur la liste des pays ayant franchit un pas géant vers une transition démocratique crédible, pour illustration le président Issoufou était invité à Washington par Barack Obama à coté des présidents Ouattara, Yayi Boni et Alpha Condé comme président d’un pays montrant les signes d’une transition démocratique durable.

Sur le plan économique, le Niger brille avec sa traditionnelle dernière position d’IDH, une position qui reste tout de même un signal de l’existence de ce pays qui économiquement a besoin de la communauté internationale pour lutter contre les multiples crises économiques auxquelles il fait constamment face. Le Niger brille également par sa position de pays détenteur du taux de natalité le plus élevé du monde, une autre question d’intérêt pour la communauté internationale qui a fait des questions démographiques une préoccupation importante. Ces facteurs font du Niger un pays qui mérite une attention particulière de la part de cette communauté internationale.

Toujours sur le plan économique, le Niger en plus des inépuisables ressources minières dont il regorge est un pays producteur et exportateur de pétrole, ce statut contre toute attente a permis au Niger d’accueillir la directrice du FMI Christine Lagarde venue à Niamey épauler le gouvernement Nigérien avec l’expertise de l’institution qu’elle dirige pour la bonne gestion des revenues pétrolières. Encore un indicateur qui montre l’enjeu d’une stabilité politique au Niger pour la communauté internationale.

La communauté internationale a brillé par son absence dans cette crise politique au Niger. À la suite des scrutins couplés su 21-22 Février dernier, malgré les insuffisantes de transparence et irrégularités soulignées par plusieurs acteurs de tout bords confondus, la communauté internationale a adopté une formule de salutation de la tenue de scrutins paisibles et calmes plutôt que de commenter sur le point essentiel de la non transparence des opérations. Ce comportement de la communauté internationale s’explique par la théorie de realpolitik, c’est à dire la politique étrangère fondée sur le calcul des forces et l’intérêt national. Hors, le président sortant Issoufou Mahamadou avec ses cinq ans passés à la tête du Niger a réussit à mener une politique domestique et étrangère qui garantit l’interêt des grandes puissances notamment la France et les multinationales comme Balloré Logistics et AREVA.

La France étant ancien pays colonisateur du Niger détient le destin du Niger sur le plan international. La position de la France détermine defacto la position de la communauté internationale dans la crise politique que traverse le Niger.

Malgré la présence des élites bien connus à la tête de l’opposition d’Issoufou, Issoufou demeure le plus sur garant des intérêts de cette communauté internationale avec la France à sa tête. Aujourd'hui la coalition de l’opposition COPA 2016 (Coalition Politique pour l’Alternance en 2016) qui défie le régime d’Issoufou est dominée essentiellement par des gens proches de l’ancien chef de l’état Mamadou Tandja. Hama Amadou et Seini Oumarou furent tous premier ministre du régime de Tandja et Mahamane Ousmane président de l’Assemblée Nationale sous le même régime.

Une chose est claire, les relations Franco-Nigeriennes sous le régime du président Tandja n’étaient pas les meilleures car comme la France, Tandja également pratiquait la realpolitik notamment sur les questions minières. Tandja a diversifié les partenaires du Niger avec surtout l’octroi de permis d’exploitation minière à la Chine et autres pays. Tandja a également exigé d’AREVA une révision de plusieurs projets d’accord pour que le Niger puisse profiter un peu plus de ses ressources naturelles ce qui évidement ne peut être acceptable par les capitalistes d’AREVA et le pays qu’elle représente qu’est la France.

Donc, l’opposition donne ce mauvais souvenir à la France tandis que la France peut facilement supporter le statut quo en maintenant Issoufou Mahamadou qui a donné carte blanche aux capitalistes Français et autres pour faire du Niger leur vache laitière. La société Balloré Logistics, une autre entreprise Française a été préférée à plusieurs entreprises par Issoufou pour l’octroi de plusieurs marchés dont la construction du chemin de fer alors même que d’autres entreprises competissaient pour les même marchés à des couts inférieurs à celui chargé par Balloré.

Avec le régime d’Issoufou la France a réalisé l’un de ses rêves les plus importants depuis la colonisation, elle a enfin placé ses bases militaires sur le territoire Nigérien, des bases aujourd'hui justifiées par le foyer djihadiste qui selon elle entoure le Niger malgré que tout le monde connait le vrai motif de ces bases neocolonialistes. A cette liste, il faut enfin ajouter la relation d’amitié parfaite existante entre Issoufou et François Hollande. La France a tout à gagner avec le maintien d’Issoufou à la tête du Niger pendant qu’un doute règne encore sur les relations qu’elle pourrait avoir avec le Niger en cas d’alternance à la tête de l’état.

Le Niger a emboité le pas à la France sur tous les dossiers au plan international. Dans la crise Malienne, le Niger a répondu présent à la France avec l’envoie des milliers de ses troupes pour combattre une guerre creée et maintenue par la France à travers le MNLA. Dans le dossier Libyen, pour satisfaire la France, Issoufou a surprit le peuple Nigérien en extradant Saadi Kadhafi le fils de son ami et bailleur de fonds de plusieurs années pour être torturer par des délinquants montés par la France.

En Janvier 2015, au lendemain de l’attaque de Paris, pour compatir à la douleur de la France et son peuple Issoufou a repris un slogan informel des réseaux sociaux pour se baptiser charlie au nom de l’amour pour ce peuple supérieur de la France causant ainsi une tension et insurrection sociale dans son pays estimé à plus de 99% musulmans.

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