DECLARATION DE LA COPA 2016 DU 15 MARS 2016
Le vendredi 11 mars 2016, l’opinion nationale et internationale apprend par les medias que le président HAMA AMADOU, candidat au deuxième tour des élections présidentielles, détenu à la prison civile de Filingué, serait sur le point d’être évacué à l’hôpital national de Niamey pour y subir des examens médicaux exigés par son état de santé.
Depuis, de nombreux artifices sont en train d’être mis en œuvre pour, tantôt retarder, tantôt différer, tantôt annuler tout simplement son évacuation sur Niamey.
C’est ainsi qu’après avoir évoqué des problèmes logistiques notamment une panne de batterie de l’hélicoptère qui devait assurer l’évacuation, ladite évacuation fut finalement annulée par les autorités de la 7ème République malgré qu’une ambulance médicalisée fût dépêchée de Niamey.
Le samedi 12 mars, une contre-expertise médicale fut exigée par les autorités. Cette contre- expertise a confirmé le diagnostic posé par les médecins traitants de M. HAMA AMADOU. Contre toute attente, les autorités de la 7ème République refusent d’évacuer le patient.
Le lundi 14 mars l’état de santé du malade HAMA AMADOU s’est brusquement aggravé nécessitant son hospitalisation à l’hôpital de district de Filingué. Alors qu’une non objection à l’évacuation aurait été donnée par le ministère de l’intérieur et celui de la justice, le premier ministre BRIGI RAFINI, assurant l’intérim du ministre de la santé, a refusé cette évacuation au seul motif qu’il n’a pas été informé.
Ce même lundi 14 mars 2016, à 19 heures, une ambulance avec des médecins à bord fut dépêchée à Filingué afin de constater l’état de santé de HAMA AMADOU toujours gardé à l’hôpital de district de Filingué. Ces médecins reviennent à Niamey, la même nuit, abandonnant HAMA AMADOU à son sort. Le mardi 16 mars 2016, alors que son médecin traitant, le professeur Yacouba Guimba dit professeur YAC, attendait de la part des autorités, une réaction pour évacuer son patient, quelle ne fut sa surprise de se voir, mis en état d’arrestation par le commissaire de police de de Filingué et transféré à la Police Judiciaire de Niamey sur ordre du ministre de l’intérieur.
Le chef de file de l’opposition qui a été alerté par le professeur YAC, médecin traitant de HAMA AMADOU ainsi que sa famille et les membres de son parti, prit contact avec les autorités politiques compétentes afin de s’enquérir de l’état d’avancement du dossier d’évacuation. Compte tenu de la gravité de l’état du malade, Il demanda avec insistance aux dites autorités de faire diligence pour que l’évacuation se fasse dans les plus brefs délais.
Alors que des promesses lui ont été faites, par les autorités pour prendre les mesures appropriées sur la base du rapport de santé qu’il leur sera fait par les médecins envoyés sur place à Filingué, au même moment à l’hôpital de district de Filingué des mesures coercitives sont prises pour mettre le malade dans un isolement total. Ainsi au-delà de son médecin traitant qui a été arrêté, HAMA AMADOU est privé de toute assistance y compris de celle de sa famille, qui ne peut plus lui rendre visite.
La COPA 2016 rappelle au Président Issoufou Mahamadou qu’en violation des articles 11, 12, 13 de la constitution, il est en train de porter atteinte à l’intégrité physique, morale et à la dignité humaine de HAMA AMADOU.
La COPA informe l’opinion nationale et internationale qu’elle ne peut plus continuer à tolérer l’humiliation et le traitement cruel et inhumain fait à son candidat.
C’est pourquoi, tout en dénonçant la séquestration morale et physique dont est victime HAMA AMADOU, elle en appelle à la responsabilité de la communauté nationale et internationale pour empêcher ce crime ignoble sur la personne de HAMA AMADOU.
En tout état de cause, la COPA met en garde les autorités sur tout ce qui adviendrait à son candidat et demande instamment à ses militantes, militants, sympathisantes et sympathisants, de se tenir mobilisés et prêts pour faire échec à ce projet funeste ourdi par ISSOUFOU MAHAMADOU et son régime.
Vive le Niger
Vive la COPA
Que Dieu bénisse le Niger et son peuple !
Je vous remercie !