NIAMEY -- L'opposition politique nigérienne a mis en garde mardi les autorités "sur tout ce qui adviendrait de son candidat", évoquant la dégradation continue de l'état de santé de son candidat au deuxième tour des élections présidentielles, Hama Amadou, emprisonné pour présumé trafic de bébé.
Depuis vendredi dernier, le challenger de Mahamadou Issoufou à l'élection présidentielle du 20 mars prochain, souffre d'un malaise et son état de santé jugé "très préoccupant" nécessite une évacuation d'urgence dans un centre spécialisé, d'après le rapport des médecins dépêchés à ses chevets à Filingué (180 km au nord de Niamey). Il devrait être évacué par un avion médicalisé en France, a annoncé mardi le ministre nigérien de la Justice Morou Amadou.
Une évacuation à l'hôpital national de Niamey était attendue depuis cinq jours, mais décalée à plusieurs reprises.
Dans une déclaration mardi soir à Niamey, la plate-forme de l'opposition, la Coalition pour l'Alternance au Niger en 2016 (COPA 2016) a dénoncé "la séquestration morale et physique dont est victime Hama Amadou".
Le médecin personnel de Hama Amadou, Yacouba Harouna, présent à ses cotés à Filingué, a été arrêté mardi matin par la Police pour, selon Morou Amadou "propagation de fausses informations" sur la santé de Hama Amadou. Il avait alerté à travers certains médias, la veille, de la gravité de l'état de santé de son patient qui serait tombé dans le coma.