L’opposant nigérien Hama Amadou, malade et évacué en France, a été "admis" dans un hôpital près de Paris, et "se porte mieux", a indiqué jeudi à l’AFP un de ses proches, à trois jours du second tour de la présidentielle qui doit l’opposer au président sortant Mahamadou Issoufou.
"Le président Hama Amadou a été admis depuis hier (mercredi) dans un hôpital américain (près) de Paris (Neuilly, ndlr) et se porte mieux", a affirmé Abdou Rafa, un proche de M. Amadou, qui a pu contacter dans la matinée son "entourage" à Paris.
Hama Amadou a été évacué mercredi de sa prison de Filingué par hélicoptère à Niamey et ensuite à Paris par un avion médicalisé.
"Son état est stable", a assuré Nassirou Halidou, un élu également proche de M. Amadou sur une télévision locale.
Selon une autre télévision, Hama Amadou a été évacué à Niamey par "un hélicoptère de la force française Barkhane", qui lutte contre le terrorisme dans le Sahel.
Le 2 mars, l’opposition avait réclamé la libération de l’opposant afin qu’il puisse mener sa campagne et affronter en "toute régularité" le président sortant Mahamadou Issoufou au second tour de la présidentielle, le 20 mars.
La cour d’appel de Niamey, qui a examiné lundi une demande de liberté provisoire pour M. Amadou, rendra une décision le 28 mars. Il est poursuivi pour une affaire de trafic d’enfants qui empoisonne le climat politique nigérien depuis deux ans.
Au premier tour de la présidentielle, le 21 février, M. Amadou qui a battu campagne depuis sa cellule, a obtenu 17,79% des suffrages contre 48,41% au président sortant Issoufou.