En dépit du coup KO manqué adroitement pour éviter les troubles, le deuxième tour que se préparait à gagner haut les mains le président sortant, la Coordination pour l’alternance politique 2016 au Niger voit cela comme une diversion et un subterfuge puérils, parce que les dés seraient pipés. Ainsi, la COPA a jeté le manche après la cognée, alors que cette COPA avait promis à Hama Amadou de le soutenir jusqu’au bout.Dans ce jet de l’éponge, il est difficile de comprendre si la COPA veut noyer issoufou ou Hama Amadou. Quoi qu’il en soit, cela joue bien en faveur du candidat sortant. La COPa a-t-elle trahi et manqué à son serment ?
Dans cet embrouillamini, les syndicats se sont aussi mêlés à la danse en demandant à chaque camp de mettre de l’eau dans son vin. Mais survint un évènement imprévu qui risque de bouleverser les choses, puisque c’est à ce moment critique que la maladie du candidat-prisonnier s’aggrave. Son médecin le crie sur tous les toits pour vriller les portugaises du pouvoir qui l’arrête pour faux clabaudage. Au moment où le médecin Yacouba est conduit au gnouf, les médecins envoyés par le pouvoir font le même constat, sinon un constat plus alarmant que le médecin personnel du prisonnier.
Une évacuation sanitaire d’urgence a été nécessaire, seulement, le malade refuse d’embarquer dans l’hélico envoyé par le pouvoir,douteux ou pas assez luxueux, à son goût, allez savoir. Au même moment, sa santé se dégradait, il y a panique et branle-bas de combat dans le rang du pouvoir, parce ce kamikaze, s’il lui arrivait quelque chose de fâcheux, serait difficilement réparable. On n’empêcherait personne de criailler à un assassinat politique. Dans cette perspective, il faudrait trouver un autre hélico plus confortable pour qu’il daigne grimper dedans. Contre mauvaise fortune bon cœur, l’on se démène pour le satisfaire.
Mais alors pourquoi continuer à garder en détention son médecin personnel, celui qui a déclenché la sonnette d’alarme sur le cas de son patient, s’il n’y a pas panique à bord ? Il faudrait bien que le médecin Yacouba soit aux côtés de son malade, que de le garder en prison.
Enfin, si le malade devait être évacué vers la France, le programme de l’élection continuerait à se dérouler comme prévu ? Ce cas imprévu vient mettre du sable dans l’engrenage du pouvoir, qui se voyait déjà reconduit sans anicroche pour une victoire propre, manque de bol !
Quel que soit le cas, la victoire semble peu glorieuse. Cette élection, quel que soit le cas de figure, laisse bien à redire. Unforfait politique n’est pas une victoire sportive digne du nom.
Que dira l’ITN et qu’en fera la COPA, continuer à prôner le boycott ? Mais aussi, est-ce la faute d’Issoufou si Hama Amadou ne s’est pas soumis au test ADN avec « ses » bébés, pour être lavé de tous soupçons ? Comme on le voit, dans les deux cas, il était dans un drap sale.
Tout a mal commencé qui finira mal. Le gagnant sera moins glorieux que le perdant, s’il s’en tire de sa maladie, sinon….
