Trois gendarmes nigériens ont été tués jeudi dans l'ouest du Niger au cours d'une attaque attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), tandis qu'un militaire a péri dans un attentat kamikaze attribué à Boko Haram à l'est du pays, a annoncé le ministre nigérien de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou. Ces deux attaques au Niger interviennent à trois jours du second tour dimanche de l'élection présidentielle, qui devrait permettre au chef de l'État sortant Mahamadou Issoufou de se maintenir au pouvoir.
"À Dolbel (à la frontière avec le Burkina Faso), trois gendarmes ont été tués sur un marché par des hommes armés, certainement des gens d'Aqmi" tandis qu'"à 3.000 km de là, à Bosso (frontière avec le Nigeria), des kamikazes se sont fait exploser au contact d'un détachement, faisant un blessé grave qui a succombé et deux blessés légers", a-t-il détaillé.
À Dolbel, zone proche du Mali et du Burkina considérée comme très dangereuse, les trois gendarmes ont été tués par balles. "L'attaque a été repoussée, nous sommes en train de procéder au ratissage de la zone, on ne connaît pas le bilan de leur côté (assaillants), ils sont partis avec leurs blessés et leurs morts", a-t-il expliqué. Le Niger a fait un effort particulier pour concentrer des forces de sécurité dans l'ouest du pays pour contrer le risque d'incursions islamistes en provenance du Mali. À Bosso, cinq kamikazes ont attaqué un détachement militaire. Quatre d'entre eux ont réussi à activer leur ceinture d'explosifs, tuant le commandant de la place de Bosso. Le cinquième kamikaze, une fillette, a été abattue. Aucun civil n'a été tué dans ces attaques.