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Niger: Hama Amadou, le Phénix, emprisonné puis malade
Publié le vendredi 18 mars 2016   |  AFP


Hama
© Autre presse par dr
Hama Amadou, président de l`Assemblée nationale du Niger.


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Surnommé "le Phénix", Hama Amadou, 66 ans, est habitué à renaitre de ses cendres: emprisonné en novembre avant d’être évacué cette semaine vers Paris, il lui faudra prouver une nouvelle fois cette qualité s’il veut accéder à la présidence.

Le Phénix, que ses partisans veulent voir passer "de la prison à la présidence" a souvent été confronté aux difficultés ou à des procédures judiciaires. Cet ancien élève de l’ENA nigérienne s’en est toujours sorti.

Il est désormais le représentant au 2e tour d’une opposition unifiée mais qui a décidé de boycotter la présidentielle dimanche et annoncé qu’elle n’en reconnaitra pas le résultat, tout en maintenant sa candidature.

L’ancien Premier ministre et ex-président du Parlement, qui a bénéficié d’une évacuation sanitaire vers la France mercredi, avait été écroué à son retour d’exil pour complicité dans un trafic présumé de bébés.

Lui et ses partisans crient au montage politique alors que le pouvoir parle de "dossier de droit commun".

Originaire de Youri, un village peul près de Niamey, il est aussi surnommé "Hama+" en raison ses scarifications sur les joues. Ses partisans se griment souvent de "+" au feutre sur leurs visages ou bras lors des meetings.

"Hama plus, c’est plus de travail, plus d’argent, plus de tout pour les Nigériens", assurait à un meeting du 1er tour un de ses fans. Ceux-ci n’hésitent d’ailleurs pas à le qualifier de "Mandela nigérien" en raison de ses nombreux passages en prison comme l’icône de la lutte contre l’Apartheid.

- Feu de tout bois -

Amadou a forgé sa carrière politique à l’ombre du général président Seïni Kountché (1974-1987) qui a dirigé le Niger d’une main de fer, s’était révélé au public pendant la conférence nationale souveraine (1991) qui avait instauré le multipartisme au Niger.

Il devient ensuite un partisan du charismatique Mamadou Tandja et à ce titre devient Premier ministre de février 1995 à janvier 1996 lors d’une cohabitation sous le président Mahamane Ousmane (4e au 1er tour de la présidentielle, membre de la coalition de l’opposition qui le soutient aujourd’hui). Mais, le président ainsi que son gouvernement sont renversés par un coup d’Etat militaire.

Restant dans le sillage de Tandja (élu président en 1999 et qu le restera Jusqu’en 2010), Hama Amadou est un des hommes clé du régime. Revenu au poste de Premier ministre, il en est chassé puis est emprisonné pendant dix mois pour un présumé détournement de fonds. Il avait alors dénoncé une "machination" de Tandja pour l’écarter de la présidentielle alors prévue en 2009.

Récemment, la justice a prononcé "un non lieu" en sa faveur. Alors que certains lui prédisaient une "mort politique certaine", il réussit à se rendre encore plus populaire après le renversement de Mamadou Tandja. C’est à ce moment qu’il hérite du surnom de "phénix".

Fondateur, du Moden en 2009, il manoeuvre habilement avec son parti pour devenir incontournable et en 2011, il se rallie à la surprise générale à Mahamadou Issoufou lui permettant d’être élu au 2e tour de la présidentielle. Ce ralliement lui vaudra son poste de président du Parlement. Toutefois, en 2013, il rejoint l’opposition pour jouer sa carte personnelle.

Calme est discret, il est réputé pour son franc parler, mais aussi pour "son opportunisme et son sang froid", selon un diplomate africain, sous couvert d’anonymat. "En politique, il sait faire feu de tout bois", poursuit cette source.

Le diplomate évoque notamment son absence de prise position sur l’attentat contre Charlie Hebdo en France et quelques mois plus tard sur les exactions contre les chrétiens, dans un pays majoritairement fidèle à l’islam. De nombreux partisans de Hama reprochent au président Issoufou sa présence à la manifestation de solidarité avec la France après l’attentat de Charlie Hebdo et surnomment depuis M. Issoufou "Charlie" de manière péjorative.

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