jeudi 17 mars, au cours d'une attaque attribuée à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans le sud-ouest du pays à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, tandis qu'un militaire a péri dans un attentat suicide attribué à Boko Haram, à Bosso, dans la région de Diffa, dans le sud-est du pays, a annoncé le ministre nigérien de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou à l'Agence France-Presse. Ces deux attaques interviennent à trois jours du second tour dimanche 20 mars de l'élection présidentielle au Niger, qui devrait permettre au chef de l'Etat sortant Mahamadou Issoufou de se maintenir au pouvoir.
Les cinq kamikazes, deux jeunes hommes et trois adolescentes, sont entrés à Bosso à partir du Nigeria, indiquent les autorités locales. Tous ont été abattus, mais trois militaires nigériens ont reçu des éclats de bombe. L’un d’eux, le commandant de la place de Bosso, a succombé à ses blessures. Le gouvernorat de Diffa indique que la bombe de l’un des kamikazes a explosé alors qu’un militaire remuait son corps pour vérifier qu’il était bien hors d’état de nuire. Les combattants de Boko Haram mènent fréquemment des incursions à partir du Nigeria le long de la bande frontalière à proximité du lac Tchad.
Lors d’une autre attaque, cette fois au sud-ouest du pays, à Dolbel, dans la préfecture de Téra, des assaillants ont tué trois gendarmes dans un poste avancé tout près de la frontière avec le Burkina Faso. Selon les autorités locales, ils ont mené leur assaut en moto et à bord d’un 4x4 peu avant minuit mercredi 16 mars. Ils ont pris la fuite avec les armes des gendarmes et sont repartis avec leurs blessés. Le ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou a indiqué qu’il s’agissait sûrement d’une attaque d’Aqmi, sans plus de précision. Des brigades Al-Mourabitoune de Moktar Belmokthar, qui a réintégré Aqmi, sévissent dans cette bande frontalière à cheval sur le Mali, le Burkina Faso et le Niger.