Au Niger, la campagne présidentielle pour le second tour s’est terminée vendredi soir 18 mars. Une campagne particulière, puisque l’un des deux candidats, Hama Amadou, a choisi de boycotter le scrutin. Un candidat qui plus est absent, depuis quatre mois en prison et qui a été évacué en début de semaine à Paris pour des raisons de santé. Bilan de cette étrange campagne.
C’est une campagne monocolore qui vient de se terminer : celle du président Issoufou, et sa couleur, le rose, visible sur les affiches, les fanions et les boubous portés par les femmes de la mouvance présidentielle, jusqu’au rouge à lèvres et aux bijoux.
Comme au premier tour, le chef de l’Etat a sillonné toutes les régions du pays avec une préférence cette fois-ci pour les villes secondaires ; une tournée qui s’est terminée jeudi 17 mars par la région de Tahoua, son fief électoral. Dans les médias publics là aussi, le président Issoufou a été le seul à faire entendre sa voix puisque l’autre camp n’a pas souhaité bénéficier du temps d’antenne qui lui était alloué.
Durant ces dix jours de campagne, l’opposition a choisi de rester en retrait, une absence pour accentuer, dit-elle, le déséquilibre d’une situation qui est dès le départ... suite de l'article sur RFI