Harouna Yacouba, le médecin de l'opposant nigérien Hama Amadou, lui-même évacué à Paris pour des soins, a été libéré vendredi par la justice du Niger après quatre jours de détention, a indiqué son avocat.
Harouna Yacouba, qui est poursuivi pour "fausses nouvelles", a été "remis en liberté" mais "doit retourner jeudi" prochain "devant le procureur pour la suite à donner à l'affaire", a souligné à la presse son avocat, Boubacar Amadou.
Le médecin a été arrêté mardi alors qu'il était au chevet de Hama Amadou, opposant et candidat au second tour du scrutin présidentiel de dimanche, dont l'état de santé s'était détérioré en prison.
Le ministre de la Justice, Marou Amadou, a affirmé qu'il était "poursuivi pour propagation de fausses nouvelles". M. Yacouba a déclaré sur plusieurs télévisions privées que Hama Amadou avait été hospitalisé à Filingué après "l'aggravation" de son état de santé.
Emprisonné et malade, sans que l'on sache réellement de quoi il souffre, Hama Amadou a été évacué mercredi vers la France pour y être soigné.
L'opposant était incarcéré depuis le 14 novembre à Filingué, à 180 km au nord de la capitale, dans le cadre d'une affaire de trafic d'enfants qu'il qualifie de montage politique destiné à l'empêcher d'être président.
Le pouvoir, lui, parle de "dossier de droit commun" et "d'indépendance de la justice".
M. Amadou, qui n'avait pas pu battre campagne lors du premier tour le 21 février, affrontera dimanche le président sortant Mahamadou Issoufou.