Le second tour de la présidentielle, dimanche, devrait reconduire Issoufou, le président sortant. Son adversaire, Amadou, a fait campagne entre une cellule de prison et une chambre d’hôpital.
Le Niger filerait-il vers la catastrophe ? «Un train fou conduit par un pouvoir paranoïaque», selon l’expression ferroviaire utilisée par un diplomate européen en poste sur la zone sahélienne. Pour comprendre ce prochain déraillement de la démocratie nigérienne, il convient de revenir sur le premier tour de la présidentielle, déjà marqué par des irrégularités majeures sur lesquelles la Commission électorale indépendante (Ceni) a détourné le regard, proclamant des résultats aussitôt qualifiés de «grotesques» par l’opposition.
Candidat fantôme
Le second tour, ce dimanche, toucherait «à l’absurde», selon un observateur. Mahamadou Issoufou, le président sortant âgé de 64 ans, arrivé en tête avec 48,8 % des suffrages, se retrouve face à une coalition de l’opposition réunie au sein de la Copa 16, dont le principal leader et représentant, Hama Amadou, 66 ans (17,7 %), a fait campagne… à partir de sa cellule de la prison de Filingué, localité située au nord-est de Niamey.... suite de l'article sur Autre presse