Au Niger, le scrutin laisse peu de place au suspense. Les bureaux de vote ont fermé vers 18h30 heure locale. Premier constat : la mobilisation a été timide dans la capitale à Niamey et l'opposition a respecté l'appel au boycott. Retour sur cette journée de vote.
« Je suis le partisan du candidat Taraya, c’est pour cela que je suis venu faire mon devoir », a déclaré Hamidou. A l’école Terminus, cet électeur était venu voter parmi les premiers pour son candidat : le président Issoufou. Autour de lui, d’autres Nigériens, « Taraya 100% », comme ils se décrivent, ont voté pour le parti au pouvoir.
Les opérations de vote se sont déroulées dans le calme, en l’absence des représentants de Hama Amadou qui boycottaient le scrutin.
Pour mobiliser les électeurs qui ont voté au compte-goutte, le Comité de vigilance du parti au pouvoir avait mis en place un dispositif de transport des votants. « Nous les aidons et nous les orientons vers leur centre de vote. Nous les ramenons dans les voitures pour ceux qui sont très loin, et ceux qui sont près repartent à pied », a commenté Aïssatou Ali, l’une des représentantes du comité.
Dans le camp du boycott, on a aussi veillé aussi au grain. « Je ne veux pas voter, car je sais que c’est de la tricherie. Je suis venu juste pour voir : est-ce que le peuple veut est en train de se passer ? », s’est interrogé ce militant de l’opposition.
En appelant au boycott du scrutin, la stratégie de l’opposition était claire : faire chuter le taux de participation, un pari en passe d’être gagné dans la capitale.
Dans certains bureaux de vote, le dépouillement est déjà terminé ce soir, faute d’électeurs. A Niamey, un ou deux bulletins seulement dans certains bureaux portaient le nom de l’opposant Hama Amadou. Aucun chiffre de participation ce soir n’a été pour le moment donné.