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Gestion du pouvoir Hama Amadou encaisse des coups pour sauver la Renaissance
Publié le samedi 23 mars 2013   |  Le Monde d'aujourd'hui


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou, Président de l’Assemblée Nationale du niger


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Décidément, les sorties du président de l’Assemblée Nationale ont toujours donné matière à polémique tant pour les journalistes que pour les acteurs politique de tous les bords. Assurez, ce n’est point une conduite fortuite mais un enseignement du plus grand politologue de tous les temps, j’ai nommé l’illustre Historien Machiavel.

Ainsi, être à la une de l’actualité, s’effacer un temps et ressurgir pour servir l’actualité pendant un long moment, à quelque prix que cela coûte, voilà une conduite que Sieur Machiavel recommande aux politiciens, au prince plus particulièrement, lui qui devait conduire à la destinée de son peuple. Et, regardez très bien ce qui se passe et vous donnerez forcément raison à cet illustre personnage. Aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre, après chaque sortie, Hama Amadou s’affiche et accroche les colonnes des journaux pendant de longues semaines. Si certains renchérissent sur les propos tenus, d’autres par contre développent un ressentiment sans commune mesure.

Dans tous les cas, c’est le nom de l’homme qui est à la une, c’est lui qui est cité. Ceux qui chantent les vertus de ses dires le claironnent suffisamment et éloquemment que cela ne pouvait pas ne pas séduire. Ceux qui le font vertement, vont de bon coeur, relevant les insuffisances et les bourdes pour démontrer, vrai ou faux, les non-dits de ses dires. En fin de compte, la somme des réactions devient rien d’autre qu’une école : il faut repérer et perpétuer ce qui aurait été largement applaudi et corriger ou ranger aux oubliettes ce qui aurait été mal vu.

Sans toutefois ignorer qu’il y a ce qui a été dit pour servir de diversions, ce que Sieur Machiavel appelle « la diversion programmée », une façon de piquer les consciences sur une réelle préoccupation pour les détourner d’une autre réelle préoccupation, cependant moins gênante que la première. C’est bien dit moins gênante, pas moins préoccupante. Car, figurez-vous que la question de la cause de la liberté de la presse est une réelle préoccupation, mais qui gênerait moins le président de l’Assemblée Nationale que s’il s’était étendu sur la santé de l’alliance au sein de la MRN.

Tout le monde le savait, les indiscrétions monnaie courante qui fusaient des consultations entre le PNDS et Le LUMANA relevaient très bien qu’un malaise couvait entre les deux grandes formations de la majorité au pouvoir. La toute dernière serait que le président Hama Amadou lui-même et le bouillonnant Tchana Ladan seraient mis en minorité quant à leur désir de court-circuiter cette alliance qui n’a d’autre vocable que contre nature. Ainsi, n’aurait été la sagesse d’un certain Youba Diallo et la force de la voix de l’autre cyclone Sala Habi, une autre décision aurait émané de ces consultations à l’interne, avant de programmer la grande rencontre avec le PNDS.

C’était donc à l’issue de cette rencontre combien bouillonnante que les choses auraient été arrangées, ce qui a conduit le président de l’Assemblée Nationale à réorienter la substance de son discours d’ouverture. Ceci dit, on voit très clairement que le président de l’Assemblée Nationale était très gêné ou mal placé de parler longuement des rumeurs et autres réalités qui se disaient au compte de son alliance avec le PNDS. Car, figurez-vous, à trop y penser ou trop y parler, un lapsus serait vite arrivé qui aurait révélé la réalité de ce qu’on voulait coûte que coûte caché.

C’est donc parti de cette logique que Hama Amadou a sciemment, comme il l’aurait lu dans le Prince, choisi de divertir l’opinion en tablant sur la presse, tirant par trop sur la ficelle jusqu’à paraître comme un tortionnaire de la liberté de la presse. Soyons quand même lucides et ne retombons pas dans des pièges anodins. Pensezvous réellement que Hama Amadou, Président de l’Assemblée Nationale et du LUMANA, Hama en quête d’électorat, lui, il voudrait paraître aux yeux du monde comme un bourreau d’une quelconque liberté ? Certes, il va intenter ce procès contre Aksar, mais pour qu’à la fin cela donne quoi ?

Beaucoup commencent déjà à voir que ce procès n’est qu’un fiasco duquel ni Hama ni Aksar, personne ne gagnera ou perdra quelque chose de sérieux. Pourtant, cela occupe toute l’actualité, des tonnes et des tonnes de feuilles de choux sont déjà sur le marché sur cette affaire. La diversion pour Hama Amadou a bien marché et, pour les plus naïfs, il faut focaliser l’attention sur le CSC pour sauvegarder la liberté de la presse chèrement acquise. Rassurez-vous, Hama Amadou n’entreprendra rien contre la liberté de la presse car, c’est quelqu’un qui aime à faire la une de l’actualité.

Reste à reconnaître que la presse qui était quand même en panne d’inspiration à trouver par là des sujets sur lesquels cogiter , en attendant la prochaine sortie qui n’est pas très loin : ou le 7 Avril ou à la clôture de la présente session de l’Assemblée Nationale. Wait and see.

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