C’est ce jeudi que se tient à Niamey, la première séance de la 2e législature de la 7e République. Selon le communiqué publié à cet effet par le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Boukar Themogo, les députés nouvellement élus sont par conséquent invités à la cérémonie qui se déroulera au Palais des Congrès à partir de 10H00. En attendant la fin des travaux à l’’hémicycle, place de la concertation, pour tenir compte de l’augmentation du nombre des députés, c’est au Palais des congrès qu’une bonne partie des séances plénières de la nouvelle législature va se tenir.
La session ordinaire qui a débuté avec les 113 anciens députés, depuis la première semaine du mois en cours, va donc se poursuivre avec les 171 nouvellement élus à l’issue du scrutin des 21 et 22 février dernier.
Toutefois, cette nouvelle rentrée parlementaire devrait s’effectuer sans les députés de l’opposition, laquelle a confirmé qu’elle ne reconnaîtra pas les institutions issues du processus électoral qui vient de tirer son épilogue avec le second tour des présidentielles du 20 mars.
Les partis de l’opposition parlementaire ont certes envoyé la liste de leurs députés mais ces derniers devraient boycottés le début de cette nouvelle législature.
Plusieurs députés de l’opposition demeurent d’ailleurs dans l’impossibilité physique d’assister à cette « entrée en matière législative » puisqu’ils sont toujours incarcérés dans le cadre de plusieurs affaires encore pendantes devant les juridictions.
Il s’agit essentiellement des députés du MODEN LUMANA dont le président Hama Amadou, actuellement en convalescence en France, est provisoirement détenu dans le cadre de l’affaire dite de « trafic de bébés ». L’ancien président du Parlement, qui est arrivé au second tour de l’élection présidentielle, est dans le même cas de figure que le président de la CDS Rahama, Abdou Labo, qui bénéficie lui d’une liberté provisoire dans le cadre de la même affaire.
Les autres députés de Lumana encore en prison, dans le cadre cette fois d’atteinte à la sureté de l’Etat et de plusieurs motifs connexes, sont :Oumarou Dogari Moumouni, Soumana Sanda, Issaka Issoufou et Mahaman Issa.
Au cours de cette session, les nouveaux députés vont élire le nouveau Président du parlement ainsi que le bureau de l’assemblée nationale, un processus presque déjà « scénarisé » pour la majorité mais qui pourrait souffrir du boycott de l’opposition.
Selon la Constitution, la composition du bureau du Parlement devrait en effet refléter la configuration politique de l’Assemblée nationale.
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