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Billet: Le Niger, laboratoire de la démocratie !
Publié le vendredi 25 mars 2016   |  tamtaminfo


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© Autre presse par DR
Le président sortant, Mahamadou Issoufou, lors d`un meeting à Niamey.


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On spéculera beaucoup et pour longtemps sur le score réalisé par Mahamadou Issoufou au second tour des élections, 92, 49%. On voit déjà sur les réseaux sociaux les thuriféraires de la Coalition Pour l’Alternance 2016 (COPA 2016) avec, à leur solde, des « surdoués » aux « belles plumes » à l’œuvre pour caricaturer les résultats proclamés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), trainer dans la boue la nouvelle présidence Zaki, vouer aux gémonies la Cour Constitutionnelle et promettre l’enfer politique à la Renaissance, Saison II.

On a même vu un tweet « négrier », d’un certain journaliste de la « race supérieure » foulant, de ses pieds de « bien né », le taux de participation de 100,11% d’une commune, très vite brandi comme un trophée politique contre l’adversaire du moment, relayé et partagé sur les pages des nouveaux « moudjahidines » de la démocratie. Ceci pour nous faire avaler, nous, le berceau de l’humanité, que le simple calcul arithmétique que les ancêtres de gaulois ont pourtant appris auprès des brillants mathématiciens de l’Egypte noire n’est applicable que sur les terres « bénies » des peuples « civilisés ».

Sinon qu’y-a-t-il de si extraordinaire quand les inscrits ayant voté additionnés aux inscrits sur listes additives (ayant aussi voté) dépassent le nombre d’électeurs recensés d’une commune inscrits sur le fichier électoral ? N’est-ce pas là une autre façon (médiocre, très médiocre) de dire que le Niger de 2016 est devenu l’inadmissible République démocratique ? Entre les pourfendeurs de la République dite « bananière sous les tropiques roses », jusque-là nostalgiques des régimes d’exception et de la pensée unique (à quelques exceptions près) et le peuple de la gauche nigérienne, porteur de la démocratie de l’après Conférence Nationale Souveraine qui a fait rempiler Mahamadou Issoufou pour son second et dernier mandat, qui faut-il croire ?

Ou, disons, en termes plus clairs, qui est le vrai démocrate ? Laissons de côté ce beau sujet de dissertation et revenons au score inédit de 92,49% réalisé par le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) le 20 mars 2016. Ce 20 mars, le président-candidat du Niger avait comme challenger le « fantôme ». Ce n’est pas « Le Hérisson » qui le dit mais la « star » du Show-biz politique nigérien, Ousseini Salatou. N’est-ce pas que le candidat Hama Amadou (puisque c’est de lui qu’il s’agit) était maintenu bel et bien dans la course pendant que ses militants et sympathisants et ceux de ses alliés boudaient les urnes à l’appel des leaders de la COPA/2016 ?

Comment alors dans les conditions de boycott de ses militants, sympathisants et alliés, veut-on espérer que le candidat « fantôme » des électeurs « fantômes » remporte les élections du pays des « vivants » ? Comment peut-on s’étonner du coup mortel de l’intrépide « lion de Dandadji » sur le mythique « Cheval ailé de Youri » amputé de ses sabots, donc abandonné à lui-même? Il n’y a donc rien de scandaleux et de surprenant au 92, 49% de Mahamadou Issoufou. Au contraire, il est permis de spéculer sur les 333 143 voix remportées par le candidat de la « confusion politique ».

Est-ce à dire que parmi les électeurs « fantômes », il y a eu ceux qui sont parvenus à réaliser la prouesse d’échapper au contrôle de la garde du boycott de la COPA pour se mêler au vote des « vivants » ? Si c’est le cas, on comprendrait bien le score de 7, 51% engrangé par le candidat « fantôme ». A moins que ce ne soit au sein du peuple de la gauche qu’on ait confondu dans l’isoloir la photo de son candidat à celui du « spectre » décrit par le Président du parti Labizé/Dan Kassa.

Dans l’un comme dans l’autre cas, cela ne change rien au score inédit obtenu par Mahamadou Issoufou au second tour des présidentielles du 20 mars 2016 qui n’a rien de stalinien, rien d’anormal. Il n’est rien d’autre que le sacre de l’inédit politique, c’est-à-dire, celui du boycott de la raison mise en scène et merveilleusement exécuté par les leaders d’une Opposition perdue dans les abîmes des contraires politiques. Qui a dit que le Niger n’est pas un laboratoire de démocratie ?

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