La nouvelle Assemblée du Niger a été installée jeudi au Palais des congrès de Niamey, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée sans les députés de l’opposition qui ont préféré suivre le mot d’ordre de la Coalition pour l’alternance (COPA) 2016 laquelle ne reconnait pas les institutions issues des élections des 20 février et 20 mars 2016.
En effet, contestant les résultats de ces élections, elle a appelé ses députés à suspendre leur participation aux travaux de l’assemblée nationale, en fin de mandat comme en début de mandat.
Dans tous les cas, il y a eu 171 députés, issus des scrutins des 20 et 21 février contre 113 pour la dernière législature.
Cette augmentation des sièges explique le choix du Palais des congrès pour l’installation de la nouvelle législature, vu que l’hémicycle de l’Assemblée nationale ne peut pas contenir tous ses nouveaux locataires.
Pour cette législature, le Parti national pour la démocratie et le socialisme (PNDS) et ses alliés ont la majorité absolue. Plus de 100 sièges dont 75 pour le PNDS.
L’opposition quant à elle, avec le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA, 25 sièges) et le Mouvement national pour une société de développement (MNSD, 20 sièges), obtient moins de 60 sièges.
La particularité de cette législature tient au fait qu’elle compte au moins 25 femmes, soit la plus forte participation féminine à une assemblée nationale au Niger. Cependant, la loi sur le quota qui leur octroie au moins 25% des postes électifs n’est pas respectée.
Cette assemblée a aussi la particularité de comporter pour la première fois des représentants de la diaspora à laquelle il a été attribué 5 sièges.
En attendant la mise en place du bureau officiel, un bureau provisoire dirigé par le doyen d’âge qui se trouve être Cheiffou Amadou (74 ans) a été mis en place.
Selon le chronogramme établi par la CENI, les élections générale 2016 au Niger seront bouclées par les élections locales prévues le 9 mai 2016.