Dès le lendemain de la proclamation au Niger de la victoire du président sortant Mahamadou Issoufou, le président français François Hollande a adressé un message de félicitations au gagnant. Les Etats-Unis s’inquiètent pour leur part de la suite de cette élection boycottée par l’opposition, qui appelle à une « résistance citoyenne ». L’éclatement d’une crise postélectorale dans un des rares pays stables de la région fait peser des menaces sur des dispositifs en place dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme dans le Sahel.
« Je connais Mahamadou Issoufou depuis plusieurs décennies. Il n’y a pas une once d’autoritarisme en cet homme », s’indigne l’ancien responsable Afrique du Parti socialiste français, Guy Labertit. Bien évidemment, l’opposition nigérienne, qui a vu l’homme à l’œuvre depuis son accession à la présidence en 2011, ne l’entend pas de cette oreille. Celle-ci qualifie de « mascarade électorale » sa réélection au scrutin présidentiel du 20 mars.
L’opposition ne reconnaît pas la victoire du candidat Issoufou, qui affiche un score quasi-stalinien de 92,49% des voix au deuxième tour. Elle crie à la fraude, au bourrage des urnes, dénonçant de « faux résultats ». Elle conteste surtout le taux de participation de 59,79% proclamé par le camp du pouvoir, alors que, selon elle, cette participation ne dépasse pas 11%, les électeurs ayant massivement déserté les bureaux de vote dans presque tout le pays.... suite de l'article sur RFI