La résistance citoyenne est un droit ou pouvoir (implicitement ou explicitement) reconnu aux citoyens d’un pays de s’opposer par tous moyens à un régime politique qui nie ou sape les principes fondamentaux de l’Etat, ainsi que les valeurs de civilisation de la communauté nationale.
Au Niger, la résistance citoyenne trouve son fondement légal dans le préambule de la Constitution qui précise en son avant dernier alinéa l’affirmation du Peuple à « s’opposer à tout régime fondé sur la dictature, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité ».
La résistance citoyenne est dans les temps modernes, ce qu’est la résistance à l’oppression dans les temps plus anciens.
Au Niger, cette résistance à l’oppression avait été consacrée dans la Constitution de 1992 (3ème République) puis écartée par la suite.
La Résistance citoyenne est en définition un droit ou pouvoir qui existe même en l’absence d’un texte. Le peuple apprécie selon son entendement et dans l’esprit des lois qui le régissent. Il est seul maitre en la matière notamment en ce qui concerne le moment et les moyens de la résistance.
2. Les Raisons de la Résistance Citoyenne :
• La manipulation des séquences des élections et du chronogramme avec la complicité active de la CENI (Cf avis du conseil d’Etat et des délais du second tour des présidentielles) ;
• L’ingérence des FDS, de l’Administration, de la Chefferie traditionnelle et des narcotrafiquants dans la manipulation des résultats le jour des scrutins ;
• La violence et toute forme d’intimidation exercées sur les électeurs et agents électoraux agissant au nom de l’opposition ;
• La falsification des résultats sortis des urnes par certains membres des bureaux de vote et des membres de certaines CENI ;
• La Cour Constitutionnelle qui rend l’Arrêt 009 du 7 mars sur les résultats du premier tour des élections présidentielles en violation de la Constitution (Art 120 et 127), de la loi organique n°2012-35 portant organisation et fonctionnement de ladite Cour : refus de vider les recours avant la proclamation des résultats et refus d’une proclamation solennelle.
• La rupture d’égalité entre candidats pour une même compétition devant jouir des mêmes droits.