La méningite a fait 61 morts depuis début janvier au Niger, où plus de 550 personnes avaient succombé à cette maladie l’année dernière, a indiqué mardi l’ONU.
"Du 4 janvier au 13 mars, 736 cas de méningite dont 61 décès ont été enregistrés au Niger", indique le bulletin mensuel du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey.
Niamey est touchée par la maladie avec 248 cas et six décès. Les enfants âgés de moins de quatre ans et ceux de 5 à 14 ans, sont les plus affectés avec respectivement 30% et 35% des personnes malades, déplore l’agence onusienne.
Pour prévenir une épidémie de grande ampleur, le ministère de la Santé avec l’appui de l’OMS, l’Unicef et de Médecin sans frontière (MSF), a lancé des activités "de prise en charge" des malades et de "prévention".
Des campagnes de vaccination sont également menées dans les zones affectées. En février, l’Ocha avait estimé que 3,2 millions de doses de vaccins étaient nécessaire en 2016 pour lutter contre l’épidémie au Niger.
Fin décembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde contre les risques de nouvelles épidémies de méningite en 2016 en Afrique, particulièrement au Niger et au Nigeria, deux pays durement frappés en 2015 par cette maladie mortelle.
Au Niger, le risque "est jugé plus important" dans des zones touchées par l’épidémie de 2015 et où vivent des populations "partiellement vaccinées".
Le Niger, Etat très pauvre, a déjà connu une épidémie de méningite qui a fait 573 morts sur plus de 8.500 cas entre janvier et juin 2015, selon les autorités sanitaires.
Au Nigeria voisin, quelque 5.221 cas de méningite avec 557 décès ont été également notifiés dans la même période.
Une grave pénurie de vaccins avait particulièrement contribué à la propagation de cette maladie très contagieuse qui se manifeste par une montée brutale de température, de violents maux de tête, des vomissements et une raideur du cou.