L'ex-président du parlement nigérien, l'opposant Hama Amadou, arrêté pour trafic présumé de bébés, vient de bénéficier d'une liberté provisoire à compter de mardi, selon une décision de la cour d'appel de Niamey.
Cette décision intervient à la suite d'une requête introduite par son conseil d'avocats pour demander une liberté provisoire pour leur client pour des "raisons humanitaires".
Candidat malheureux au second tour de la présidentielle contre le président sortant Issoufou Mahamadou, Hama Amadou a été évacué, la veille du scrutin, dans un état jugé "très préoccupant", de sa prison à Filignué (180 km au nord de Niamey), vers Paris (France), après quatre mois de détention.
L'affaire du trafic de bébés implique une trentaine de personnes, dont Hama Amadou et son épouse, l'ancien ministre d'Etat Abdou Labo et son épouse, le lieutenant-colonel Oumarou Taweye, et beaucoup d'autres hautes personnalités nigériennes.
Toutes ces personnes, à l'exception de Hama Amadou, en fuite en France, avaient été incarcérées à Niamey et dans les environs, pour cette affaire, depuis juin dernier, avant de bénéficier d'une liberté provisoire.
Hama Amadou qui s'était réfugié en France en août 2015, a été arrêté dès son retour le 14 novembre dernier et incarcéré à la prison civile de Filingué.
Principal opposant du président Mahamadou Issoufou, Hama Amadou, a toujours clamé que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant, selon lui, à l'écarter avant la présidentielle de 2016.