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M. Mahaman Nouri, président de l’Association de Défense des Droits des Consommateurs (ADDC Wadata) : De fortes attentes par rapport au contrôle de la qualité des produits de consommation, la loi sur la protection des consommateurs, et l’organisation
Publié le lundi 4 avril 2016   |  Onep




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A l'occasion du nouveau quinquennat du Président de la République, les attentes des consommateurs sont multiples mais peuvent se résumer en trois points fondamentaux qui sont le contrôle de la qualité des produits de consommation, la loi sur la protection des consommateurs, et l'organisation du Hadj au Niger. Pour Mahaman Nouri, notre pays est importateur net de presque tous les produits de consommation qui nous viennent de partout. Or a-t-il dit, si certains de ces produits sont de bonne qualité, d'autres ne le sont pas, et cela concerne en grande partie les produits alimentaires. ''Nous sommes un véritable dépotoir des reliquats indésirables des produits de consommation des pays nantis. La plupart des maladies (diabète, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, obésité galopante, arthrite, goutte, pneumonies.....) dont nous souffrons dans notre pays sont liées à ces aliments que nous importons (riz, surgelés, conserves, huiles, les farines, les friandises, sel, lait en poudre, aromes de table, etc.) que nous consommons sans contrôle fiable'', déplore-t-il avant de notifier qu'à ce niveau, aucun de nos laboratoires d'analyse n'a les protocoles nécessaires pour mener les investigations en vue de déterminer si les produits importés sont bons ou mauvais.


Au vu de ces préoccupations, le défenseur des droits des consommateurs recommande à l'Etat de renforcer les dispositifs de contrôle interne des produits de consommation en vue de s'assurer de leur qualité, car notre frontière est large et poreuse, et beaucoup de mauvais produits rentrent par cette voie ; de réinstaurer et d'élargir, à tous les postes de contrôle douanier, le programme de certification des produits à l'importation pour garantir la qualité des produits qui entrent dans notre pays. Aussi, il invite les nouvelles autorités à mieux doter les institutions de contrôle (AVCN, Police Sanitaire, LANPEX, LABOCEL,....) des moyens nécessaires pour faire bien leur travail.
Concernant la loi sur la protection des consommateurs, le président de l'ADDC Wadata note avec satisfaction l'adoption, par l'Assemblée Nationale, de cette loi et sa promulgation par le Président de la République. Mais, a-t-il laissé entendre, le décret d'application ainsi que les autres textes qui en découlent sont en souffrance au niveau du circuit étatique. Il nourrit l'espoir que ces textes vont être vite signés afin de permettre au Conseil National de la Consommation d'être installé et d'être opérationnel au cours de cette année.


L'un des points évoqués également par M. Nouri est la maitrise du prix des produits de consommation. Selon lui, en prélude au Ramadan 2016, certains produits de consommation se font rares, et deviennent chers (sucre, huile de table....). Cette routine constatée chaque année doit être rompue. Pour cela, il cite quelques mesures que l'Etat doit prendre pour alléger la souffrance de nos populations : ''dans les prévisions budgétaires, l'Etat doit disposer d'une ligne budgétaire spéciale Ramadan afin de subventionner à 50% les produits de consommation en quantité suffisante au moins pour cette période. Un dispositif de gestion, notamment du stock physique, doit être mis en place au lieu de laisser cela à une gestion classique qui n'est pas du tout efficace et fiable''.


L'ADDC-Wadata, indique-t-il, est prête à proposer un cadre qui sera plus inclusif et non partisan pour l'intérêt de tous les consommateurs nigériens, sans exception.
Le président Mahaman Nouri a aussi indiqué que le hadj de chaque année est confronté à de dures épreuves. ''Le Commissariat à l'organisation du Hadj, tel que créé, n'est pas une institution inclusive et indépendante. Tous les acteurs concernés par le Hadj ne sont pas représentés'', a ajouté M. Mahaman Nouri. Il a fait remarquer qu'après trois ans d'expérience, il faudra bien faire un diagnostic du dispositif pour en tirer des leçons afin d'apporter des corrections idoines aux insuffisances constatées. Selon lui, pour faire de cette institution une structure proactive, il faut que l'Etat la dote des moyens nécessaires pour parer à toutes les éventualités. ''L'Etat ne peut pas toujours être le sapeur pompier qui donne l'impression d'une emprise politique sur le fonctionnement'', a-t-il dit, ajoutant que les associations des consommateurs, bien que partenaires de circonstance, ont apporté des contributions énormes dans le déroulement du processus. En témoigne, a-t-il indiqué, le résultat des luttes menées pour faire partir les quelques pèlerins d'une agence en difficulté au Hadj 2015. Pour finir, M.
Mahaman Nouri suggère que le mécanisme de contrat avec les avionneurs soit revu en se référant au code national des marchés publics.

Aïssa Abdoulaye Alfary

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