Les enfants victimes de Boko Haram sont de plus en plus utilisés comme chair à canon par les combattants de la secte nigériane. Un fait mis en lumière par l’Unicef dans un rapport publié mardi.
Les enfants utilisés comme des kamikazes
Entre 2014 et 2015, le nombre d’enfants utilisés dans des attentats-suicides orchestrés par l’insurrection islamiste Boko Haram a été multiplié par 10 (de 4 à 44). C’est ce que montre un rapport de l’Unicef publié le 12 avril, à deux jour de la commémoration de l’enlèvement, deux ans plus tôt, des 276 lycéennes de Chibok, dans l’État de Borno (nord-est).
Au Cameroun, la moitié des attaques-suicides pilotées par Boko Haram ont été perpétrées par un enfant, soit 21 attaques au total, contre 17 au Nigeria. À l’échelle des États frappés par l’insurrection islamiste, cela représente une attaque-suicide sur cinq. Et les trois quarts de ces enfants-kamikazes sont des filles.
Fin mars, une kamikaze âgée de 12 ans, qui portait sur elle une ceinture de 12 kg d’explosifs, a été arrêtée au Cameroun dans la région de l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria. Originaire de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, elle avait été enlevée à Bama, à 70 kilomètres de là, quand Boko Haram s’était emparé de la ville.... suite de l'article sur Jeune Afrique