Ils sont sept (7) militants de la jeunesse COPA 2016, à être arrêtés, avec brutalité, la veille de l'investiture de Mahamadou Issoufou. Il s'agit de : Kimba Karimou (président de l'organisation de la jeunesse Lumana), Younoussi Idé, Boubacar Kimba Kollo, poursuivis pour " organisation d'une manifestation non préalablement déclarée sur la voie publique ". Et de Hama Djibo, Anafi Djibrilla, Ibrahim Amadou et un quatrième, accusés de " participation à une manifestation non déclarée ". Voici les faits tels qu'ils se sont passés : le 1eravril 2016, la jeunesse COPA a prévu une réunion à 16h au siège de la commune 3. A 14h, la police occupe les lieux et les vide. Commence alors la chasse aux jeunes militants de la COPA.
Des militants sont cherchés jusque dans des maisons familiales où ils ont été brutalisés et malmenés avant d'être acheminés à la Police judiciaire. Du point de vue juridique, ces chefs d'accusation ne tiennent pas la route, de l'avis d'un spécialiste de la question. La réunion n'a pas été prévue sur la voie publique, mais au siège d'un parti politique, donc une concession privée. Une réunion d'un parti politique n'est soumise à aucune autorisation ou déclaration préalable. Toujours est-il que les sept (7) jeunes seront mis en détention préventive, avant d'être présentés au juge, plus d'une semaine après, sans document de prolongation de la garde à vue réglementaire. Il faut souligner qu'aucun responsable politique de la commune 3 n'a reçu une quelconque interdiction de la réunion prévue par les jeunes ce 1er avril, de la part d'une autorité quelconque. C'est purement et simplement du hooliganisme. Le pouvoir veut ainsi sacrifier les libertés individuelles et collectives sur l'autel de la sécurité, ce qui est purement et simplement anti démocratique parce que l'Etat de droit protège les libertés des citoyens tout en assurant leur sécurité. Et d'ailleurs, de quelle sécurité il s'agit ? Quand certains disent que le Niger est un ilot de paix, ils oublient que la région de Diffa, où les populations vivent dans la peur, et sont fréquemment attaquées, dépouillées assassinées sauvagement par les illuminés de Boko Haram, est partie intégrante du Niger. En fait, dans cette affaire, le pouvoir fait un procès d'intention à la jeunesse de la COPA..
Telle est la grande devinette du pouvoir qui a conduit à l'arrestation brutale des militants de l'opposition. Mais, la justice ce sont des faits, elle ne fonctionne pas sur la base des devinettes et des cauchemars d'un régime impopulaire en situation d'échec.
