Les partis politiques de l’opposition, réunis au sein de la Coalition pour l’alternance (COPA-2016) ont, dans une déclaration rendue publique dimanche, décidé de mettre fin à la suspension de la participation de ses représentants à l’Assemblée nationale, à la CENI et à ses démembrements.
En outre, à l'issue de cette déclaration, elle a affirmé sa ferme volonté de participer aux élections locales.
C'est le 8 mars dernier, à la veille du second tour de la
présidentielle du 20 mars que la COPA a décidé de suspendre sa participation au processus électoral en cours, au motif que la Cour constitutionnelle, qu'elle accuse d'être à la solde du pouvoir, n'a pas respecté les délais en matière de proclamation des résultats.
Depuis lors, la COPA n'a non seulement pas participé au deuxième tour de la présidentielle mais elle a demandé à ses représentants à la CENI de suspendre leurs participations aux travaux de cette institution.
Mieux, elle a même demandé aux députés élus sous sa bannière de ne pas participer aux travaux de la nouvelle assemblée nationale.
Mot d'ordre que la cinquantaine de députés de l'opposition ont effectivement respecté jusqu'à ce jour.
Au sortir du deuxième tour de la présidentielle, remporté sans surprise par Issoufou Mahamadou face à Hama Amadou, le Premier ministre Brigi Rafini avait invité cette dernière à intégrer un gouvernement d'union nationale.
Appel que la COPA a vite fait de rejeter, exigeant plutôt une transition devant aboutir à l'organisation de nouvelles élections présidentielles.
Au sortir de cette déclaration, plusieurs militants venus pour la circonstance et qui n'étaient pas au fait de cette conclusions de cette déclaration, n'ont pas manqué d'exprimer leur désapprobation quant à cette décision de leurs leaders.
Par cette déclaration, la COPA marque résolument un changement de stratégie, celle de la chaise vide ayant montré ses limites, les institutions, notamment l'assemblée nationale, semblant bien s'accommoder de l'absence de l'opposition.
En outre, elle a décidé de la création d'un nouveau cadre de lutte autre que la COPA tout en inscrivant sa lutte dans le cadre d'une résistance citoyenne dans laquelle elle appelle toute les forces démocratiques à la rejoindre.
