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Au Niger, les emplois éloignent les armes et les jihadistes
Publié le lundi 18 avril 2016   |  Libération


Niger
© AFP par DOMINIQUE FAGET
Niger : Visite du ministre français de la Défense près des sanctuaires jihadistes libyens
Jeudi 1 janvier 2015. Niger. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a rendu visite aux troupes françaises qui passent le Nouvel An sur la nouvelle base de Madama, au Niger, près de la frontière avec la Libye.


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A la suite de la crise malienne, la question de la bande saharo-sahélienne est revenue sur le devant de la scène africaine. Africa4 remonte le fil chronologique de l'histoire des populations nomades de la zone.
La question Touarègue au Niger #2
Questions à… Emmanuel Grégoire, directeur de recherche à l’Institut de recherche et développement (IRD) et spécialiste des Touaregs du Niger.

Comment se présente la question touarègue au Niger, de la période coloniale à l’indépendance ?

Lors de la révolte de Kaocen qui embrasa le massif de l’Aïr en 1916-1917, les Touaregs s’opposèrent farouchement à la conquête coloniale qui les dépouillait de leur contrôle sur les espaces sahariens et sahéliens. Une certaine complicité s’instaura ensuite entre eux et les militaires et administrateurs français si bien qu’ils adhérèrent au projet de la France de détacher, via l’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS), le Sahara des nouveaux Etats qui émergeaient pour conserver ses richesses et minières et y poursuivre ses essais nucléaires. Les Touaregs voyaient en l’OCRS une opportunité pour retrouver leur autonomie voire à plus long terme leur indépendance. En s’opposant au détachement du Sahara algérien du Nord du pays, le FLN (Front de libération nationale) mit fin à l’OCRS et à cette espérance touarègue qui se transforma en amertume, lors de l’indépendance du Niger et du Mali, qui vit l’arrivée au pouvoir des gens du Sud qu’ils avaient autrefois dominés.

Comment expliquer la rébellion des années 1990 ?

Selon ses responsables, elle avait des racines profondes qui se résumaient en quelques mots : «marginalisation politique, pauvreté absolue et persécution». La marginalisation s’expliquait, comme au Mali, par la faible représentation de Touaregs au sein de l’appareil d’État ; la pauvreté absolue renvoyait à l’insuffisance des programmes de développement et des infrastructures en pays touareg, lui qui avait été sévèrement touché par les sécheresses et les famines de 1973-1974 puis de 1984-1985 (pertes de bétail, épidémies, etc.) et avait alors été délaissé par l’Etat accusé d’incurie et ses agents de corruption et de détournement de l’aide ; la persécution faisait référence, d’une part, à l’attitude hostile du régime du général Seyni Kountché qui soupçonnait les Touaregs de vouloir déstabiliser le pays, d’où leur mise sous surveillance après la tentative de coup d’Etat fomentée, en 1976, par quelques-uns d’entre eux et, d’autre part, aux exactions commises par l’armée nigérienne lors des évènements de Tchin-Tabaraden (1985 puis 1990) qui firent des dizaines de victimes touarègues.
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