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Le changement de stratégie de l’opposition nigérienne (Copa 2016) ne fait pas l’unanimité
Publié le mardi 19 avril 2016   |  ActuNiger


Elections
© AFP par Issoufou Sanogo
Elections 2016: Conférence de presse des leaders de l`opposition
Mardi 23 Février 2016. Les partis d`opposition déclarent qu`ils ne reconnaissent pas les premiers résultats partiels des dernières élections présidentielles.


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La coalition de l'opposition nigérienne Copa 2016 a décidé dimanche 17 avril de ne plus suspendre ses activités au Parlement et à la Céni. Mais elle n'a pas capitulé, tient-elle à préciser à tous ceux qui ne comprennent pas son positionnement. Elle reste toujours critique sur le président Mahamadou Issoufou, dont elle conteste la réélection, mais elle estime que la lutte doit être désormais menée de l'intérieur.
Simple changement de stratégie ou lassitude d'être dans la confrontation ? Ce qui est sûr, c'est que la décision ne fait pas l'unanimité dans ses rangs.

Une stratégie n'est jamais figée, il faut savoir s'adapter. Voilà comment l'opposition justifie le changement de cap opéré ce week-end. Mais cette adaptation n'est pas du goût de tous. Plusieurs jeunes militants vivent cette normalisation comme un renoncement et assurent ne pas comprendre qu'il n'y ait pas eu de débat sur la question.

Pour certains, l'opposition est rentrée au bercail simplement pour pouvoir participer aux prochaines élections locales. D'autres expliquent que cette décision permet en fait de couvrir les députés qui ont déjà pris leur liberté en allant toucher leur prime contre l'avis de leur parti. « On évite ainsi un effritement qui ferait désordre », confie un proche du parti Lumana.

Du grain à moudre pour les critiques

« Notre retour à l'Assemblée ne fait pas l'unanimité », reconnaît un cadre du Mouvement national pour la société du développement (MNSD) avant d'ajouter : « celle de suspendre notre participation n'avait pas fait que des heureux non plus ».

Ce changement de cap donne en tout cas du grain à moudre à ceux qui étaient déjà très critiques face aux hésitations de l'opposition durant la campagne du second tour. Après de longues discussions, elle avait finalement boycotté le scrutin présidentiel, mais maintenu son candidat. Elle a depuis appelé ses électeurs à la résistance citoyenne sans jamais mettre en œuvre son plan d'action.

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