S’il y a aujourd’hui une chose qui inquiète plus d’un nigérien, c’est plutôt l’état dans lequel se trouve l’école nigérienne. D’octobre à cette dernière décade du mois de mars, l’école nigérienne dans son ensemble n’a pas véritablement fonctionné. Dans un premier temps, les problèmes qui se posaient relèvent des infrastructures puisque, non seulement le nombre d’élèves a véritablement augmenté que ce soit dans les collèges ou dans les lycées, mais aussi est venu s’ajouter le problème d’enseignants qui ne sont pas en nombre suffisant. L’autre goulot d’étranglement et là le plus pernicieux, c’est surtout les grèves répétitives dans lesquelles, les enseignants regroupés au sein du CPRASE se sont lancés depuis le début de cette année scolaires. Ces enseignants n’ayant pas eu gain de cause à propos de certaines de leurs revendications indemnitaires, viennent de terminer une grève de cinq (05) jours. Mieux, raconte t-on dans ce milieu, la lutte pourrait se radicaliser les jours à venir, si le gouvernement ne prenait pas soin de leurs revendications. En guise de réponse à ce défit, le gouvernement, en lieu et place d’une recherche de solutions appropriées, entend procéder à la résiliation des contrats de tout enseignant contractuel qui excellerait dans le respect des mots d’ordre de grève du CPRASE. Aujourd’hui, la situation est tellement ennuyante à telle enseigne que les parents d’élèves ne savent à quel saint se vouer. Leurs appels au retour de la sérénité dans nos écoles n’ont jusqu’ici crée aucun effet.
Avec ces perturbations préjudiciables, l’inquiétude vient de gagner les fondateurs de écoles privées, au sein desquelles, l’année scolaire se déroule sans aucune perturbation. Quand on sait que le retard enregistré dans des établissements publics est considérable et que la tenue des examens de fin d’année dépend de l’évolution de l’exécution du programme dans les établissements publics, les fondateurs des écoles privées sont en droit de s’inquiéter sur le sort de cette année scolaire. Au risque de sacrifier tous ces élèves en classe d’examens, le gouvernement et le CPRASE doivent chacun de son côté mettre de l’eau dans son vin, afin de trouver un terrain d’entente qui sauvera cette année.