NIAMEY -- Le gouvernement nigérien a décidé mercredi de prolonger, à compter du 28 avril, de trois mois l'état d'urgence à Diffa (extrême-est), face à la situation sécuritaire jugée encore préoccupante du fait des attaques continues du groupe terroriste Boko Haram, a-t-on appris jeudi.
Selon un communiqué du gouvernement, cette nouvelle prorogation de l'état d'urgence à Diffa a été jugée nécessaire devant le niveau de menace assez élevé dû aux attaques de la secte Boko Haram nécessitant la prise de mesure d'urgence.
Il est à rappeler que l'état d'urgence avait été initialement instauré le 10 février 2015 dans la région de Diffa et depuis, le Parlement a adopté une loi en vue de sa prorogation à chaque fois de besoin, conformément à la Constitution nigérienne.
Pendant sa durée, le ministre nigérien de l'Intérieur, "pour l'ensemble du territoire où est institué l'état d'urgence", et le gouverneur de la région de Diffa, sont autorisés à ordonner des perquisitions à domicile "de jour et de nuit".
Pour l'autorité nigérienne, "face à cette guerre asymétrique, il faut donner au gouvernement et aux Forces de défense et de sécurité (FDS) les moyens administratifs, juridiques et logistiques pour éradiquer définitivement cette gangrène qu'est Boko Haram".
Depuis février 2015, les localités de Bosso et Diffa, toutes frontalières du Nigeria, subissent des attaques à répétition du groupe Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens, de même, plus d'un millier de combattants de Boko Haram ont été éliminés, et autant d'éléments de la secte ont été également arrêtés.