Une marche suivie de meeting que devait organiser samedi à Niamey la société civile nigérienne regroupée au sein du "Collectif Résistance citoyenne", "pour la restauration de la démocratie", a été de nouveau interdite par les autorités, pour des raisons de sécurité.
La manifestation de ce samedi 30 avril a été programmée par le collectif, après l'échec de la première, également interdite par les autorités pour le même motif.
Ce collectif, rappelle-t-on, composé d'une vingtaine d'ONG, avait déjà appelé à une journée ville morte jeudi dernier, qui a été timidement observée à Niamey.
A travers ces manifestations, le collectif "Résistance citoyenne" attend dénoncer les irrégularités ayant marqué les dernières élections au Niger qui ont reconduit le président sortant Mahamadou Issoufou, et empêcher "les dérives autoritaires" dans le pays.
Il dit ne pas pouvoir accepter, "après tant de sacrifices consentis pour la voir vu naître et tant de luttes menées, parfois au péril de leur liberté et de leur vie, que la démocratie soit mise sous coupe réglée et qu'elle devienne la chose de quelques individus prêts à tout pour conserver le pouvoir".
Le ministre d'Etat nigérien en charge de l'Intérieur et de la Sécurité publique, M. Mohamed Bazoum, a qualifié les responsables du collectif "Résistance citoyenne", "d'hommes politiques qui n'ont jamais osé solliciter le suffrage populaire", et accuse certains d'entre eux d'être proches de certains partis de l'opposition.
De son coté, le collectif crie à la "dictature" et parle de "déni de démocratie" au Niger, face à l'interdiction systématique de leurs manifestations par le pouvoir, et invite les citoyens à une prise de conscience.