Bamako - Les chefs des diplomaties française et allemande, Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier, sont arrivés ensemble dimanche soir au Mali pour, au cours d’une brève visite, réaffirmer le soutien
de l’UE à ce pays et à son armée, confrontés à la menace jihadiste dans le Nord.
"Nous sommes venus ensemble, symboliquement, pour montrer la détermination de la France et de l’Allemagne à soutenir ce processus de pacification et de développement qui est en cours" a déclaré, à son arrivée à l’aéroport de Bamako, le ministre français.
"C’est aussi un message de l’Europe. Depuis le début la France a travaillé à convaincre le maximum de pays à aider le Mali. Aujourd’hui ce sont 15 pays européens qui sont engagés, mille personnes, militaires et civils, qui sont présents", en plus de la force française Barkhane, a-t-il dit.
Le vol, à bord d’un Airbus 340 de l’armée de l’air allemande parti de
Berlin où M. Ayrault avait rejoint son homologue, est arrivé avec plus de trois heures de retard : un pneu a éclaté au décollage, forçant les ministres et leurs délégations à patienter à bord, sur la piste, pendant la réparation.
L’entrevue avec le président malien Ibrahim Boubacar Keita, initialement prévue au cours d’un dîner dimanche soir, a été reportée à lundi matin.
MM. Ayrault et Steinmeier ont ensuite prévu, au cours de la journée de
lundi, de s’entretenir avec des officiels maliens ainsi qu’avec notamment le chef de la Minusma (mission des Nations Unies pour la stabilisation du Mali).
Ils doivent ensuite brièvement visiter les salles où sont conservés, à
Bamako, les fameux manuscrits de Tombouctou, évacués clandestinement de la grande ville du Nord vers la capitale lors de son occupation par les forces jihadistes, à l’été 2012.
Ils s’envoleront ensuite à destination de Gao, dans le nord du Mali, pour une rencontre avec les chefs et des soldats de l’opération Barkhane, de l’armée française, avant de partir, lundi soir, à destination de Niamey, pour des rencontres prévues mardi avec le président nigérien Mahamadou Issoufou et des membres de son gouvernement.
Les deux ministres, qui voyagent ainsi ensemble pour la troisième fois, après l’Ukraine et la Libye, doivent rentrer à Paris et Berlin mardi soir.