Le Niger se classe 52ème sur 180 pays, dans le classement de Reporter sans frontière (RSF), sur la liberté de la presse, rendue publique en prélude à la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébré chaque 3 mai.
Le Niger chute de 5 places par rapport à l’année dernière.
En cause, cette année, les violences policières à l’encontre des médias, lors des manifestations anti Charlie-Hebdo ; les arrestations de journalistes et l’entrave à l’exercice du métier, notamment à l’approche des élections présidentielles de février qui s’est traduit également par le blocage de l’accès aux réseaux sociaux.
Même si par ailleurs les autorités nigériennes continuent à parler de « bon positionnement » du pays et d’avancées en matière de liberté de presse, il est pourtant clair que depuis 2012, le Niger ne cesse de reculer en la matière.
En effet, c’est en 2012 que le Niger a connu sa plus grosse progression dans le classement RSF, en se positionnant de la 104ème place à la 29ème place.
Un bond de 75 places qui est considéré comme la plus forte progression dans l’histoire de ce classement RSF.
Un classement historique qui s’explique selon l’ONG, par l’effectivité des libertés dans le pays, l’existence d’un cadre législatif favorable mais surtout au message fort envoyé par le président Issoufou Mahamadou, alors fraichement élu qui devenait le premier président à signer la Déclaration de la montagne de la table, s’engageant ainsi à promouvoir la liberté de la presse au Niger.
Une embellie qui ne durera cependant que la seule année 2012 puisque dès l’année suivante, le Niger perdait 14 places de la 29ème à la 43ème place.
Un recul qui traduisait « l’irresponsabilité de quelques journalistes tentés d’abuser de la liberté de la presse qui leur est accordée », selon RSF.
En 2014, la dégringolade se poursuit avec la perte de 5 autres places avant de regagner une toute petite place en 2015.
Ce qui suscite la sortie médiatique du ministre de la Communication, Yahouza Sadissou qui parle de ‘’score honorable’’ et de ‘’marque de la vivacité’’ de la presse nationale et cela d’autant plus qu’il se positionne à la 7ème place en Afrique et à la deuxième en Afrique Francophone, devant des pays comme le Burkina Faso et le Sénégal notamment.
Une rhétorique reprise cette année encore par les autorités nouvellement mises en place en l’occurrence, la nouvelle ministre de la Communication, Mme Amina Moumouni qui, dans un message livré pour l’occasion, explique que le Niger avait certes perdu 5 places par rapport à l’année dernière, mais qu’il figure sur le plan africain, dans le top 10 du classement, face au Bénin, ou encore le Sénégal.
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