Niamey, En marge de la visite au Niger des ministres des Affaires étrangères français et allemand ce mardi 3 mai, le Niger et l’Union Européenne ont adopté une déclaration conjointe à la suite d’un dialogue de haut niveau conduit dans le cadre du suivi du Sommet de La Valette sur la migration, tenu du 11 au 12 novembre 2015.
Le Sommet de la Valette, a rappelé la déclaration, a fourni une excellente base pour traiter conjointement des questions migratoires dans tous leurs aspects. Et c’est suite à la visite au Niger en septembre 2015 de la Haute Représentante de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité et Vice-présidente de la Commission Européenne, Mme Federica Mogherini, que ce dialogue Niger/UE s’est tenu ce mardi 3 mai 2016.
A l’issue des travaux, les deux parties ont souligné la convergence entre le Plan d’action de La Valette et les politiques nationales du Niger en matière migratoire, notamment la loi élaborée et adoptée en mai 2015 pour combattre la traite des êtres humains.
Aussi, les deux parties ont-elles convenu de la mise en œuvre de cinq priorités prévues dans le cadre du Plan d’action de La Valette. Il s’agit notamment de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées ; l’intensification de la coopération concernant la mobilité légale ; la protection ; la prévention de la migration irrégulière, du trafic des migrants et de la traite des êtres humains et enfin le retour, la réadmission et la réintégration des migrants.
Les deux parties se sont surtout félicitées de la mise en place par l’UE d’un fonds fiduciaire d’urgence pour lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière en Afrique. D’un montant total de 1,8 milliard d’euros, ce fonds permettra de financer cinq (5) projets au profit du Niger pour un montant total de 74,9 millions d’euros, soit près de 50 milliards de francs CFA.
Ces projets, note-t-on, sont destinés à proposer des nouvelles perspectives économiques d’emploi aux jeunes, à renforcer la résilience des populations vulnérables et à renforcer les capacités des services nigériens en matière de gestion des frontières et de lutte contre la traite d’êtres humains.