Les agents de la Compagnie minière d'Akouta (COMINAK), exploitante de l'une des plus importantes mines d'uranium à Arlit, au Niger, pour le compte du groupe français AREVA, observent depuis lundi une grève de trois jours, pour exiger le versement de leurs primes liées aux objectifs financiers atteints en 2015, apprend-on mardi de source syndicale à Niamey.
Selon un responsable du syndicat national des agents des mines (Synamin), la grève a été massivement suivie, "sur les 800 salariés de Cominak, seuls neuf n'ont pas respecté l'appel à la grève lundi".
Le groupe nucléaire français Areva exploite depuis plus de 50 ans, à travers ses filiales la Société des Mines de l'AÏR (SOMAÏR), la COMINAK, les gisements d'uranium d'Arlit (extrême nord du Niger).
Au terme de la signature, le 26 mai 2015, d'un nouveau contrat d'exploitation de l'uranium nigérien avec les autorités de Niamey, la direction générale d'Areva a procédé au licenciement de plusieurs salariés de ses filiales "pour des raisons économiques".
Le Niger, 4ème producteur mondial d'uranium, 2ème fournisseur du groupe nucléaire français Areva, est paradoxalement parmi les Etats les plus pauvres du monde. Les bénéfices tirés de l'exploitation de l'uranium ne contribuent jusque-là qu'à hauteur de 5% au budget général du pays, selon les statistiques officielles