Jacques où es-tu ? Ou disons, Zakaï où es-tu ? Mission terminée ? Pas tant que ça. L’homme n’est plus actif et depuis, il est devenu gravement silencieux, invisible pour les radars de l’assainissement. Juste un temps de répit pour mieux cogiter… Ses vertus du caméléon, ne lui sont d’aucune utilité dans le contexte actuel. Tant pis ! La discrétion est peut-être la seule alternative qui sied à son cas.
Depuis quelques jours, l’homme s’est terré, coincé dans sa tanière pour mieux voir et lire les signaux du nouveau mandat. Il semble, dans ses silences penser ses nouvelles stratégies pour séduire la renaissance afin d’avoir à jouer encore son rôle de bouffon des comédies socialistes. La politique est terrible, Zakaï a cru que par l’errance, le nomadisme politique fait de reniements et de renoncements, il pouvait dribbler et échapper tout en pensant qu’il lui était facile de s’en sortir : être toujours du bon côté ! C’est la philosophie zakéenne mais qui semble montrer ses limites. Quand l’ami des socialistes, Jean Olivier de Sardan, évoque son cas et les accointances pour des raisons politiciennes du régime avec « son voleur national » pour se salir derechef avec un homme qu’il a décrié comme l’incarnation du mal économique et du détournement, l’homme du Zarmaganda doit bien se rendre compte que sa réputation a traversé les océans et les continents et il ne doit plaindre que ses amis circonstanciels qui lui ont valu cette notoriété en lui faisant la mauvaise publicité qui l’a révélé négativement au monde entier. Le tapissier brocanteur milliardaire jouant avec de nouveaux milliardaires pas plus propres que le premier, a osé un jeu dangereux. En se hasardant dans la secte pour se protéger, l’homme qui a cru qu’il était plus rusé que tout le monde et il comprend aujourd’hui qu’il s’est mis en insécurité. En jouant à se jeu pour se protéger en se mettant à l’abri de l’immunité socialiste, on aura compris que « Bouli Kourgné » avouait implicitement sa faute et pris dans ses peurs, il a cherché l’asile aléatoire auprès d’Issoufou Mahamadou dont il s’est fait l’ouvrier le plus zélé, peut-être le moins exigeant qui ne demandait rien d’autre qu’à mettre la croix sur ses crimes pour lui éviter une incarcération déshonorante.
Si seulement Zaki pouvait tolérer pareil commerce. Surtout quand il sait que désormais, aux yeux de la communauté internationale, tout acte qui viserait à escamoter ce dossier, ne peut que discréditer le régime et au premier chef, Issoufou Mahamadou ? Pourquoi faire souffrir et emprisonner d’honnêtes citoyens quand les vrais voleurs sont là à narguer le peuple, connus et intouchables ?
Dans sa retraite, il tremble dit-on, attendant que ce « boulala » menaçant suspendu au dessus des têtes, ne laboure son vieux corps qui a peur de la prison. A malin, malin et demi…
Dans la vie, il faut avoir de l’honneur, en assumant ses actes. En courant de droite à gauche – la nuance est importante – l’homme a montré qu’il n’est pas digne de confiance et c’est sans doute pour cela que le Guri a l’obligation morale de le sacrifier. Il n’est pas un partenaire fiable et l’on sait que dès qu’un autre vent soufflera, il s’en ira, prenant ses clics et ses clacs, pour une nouvelle aventure. Pour redorer son blason terni, le régime des socialistes, fait de bric et de broc, sait qu’il doit avoir ce courage de noyer un ?ami? qui n’est qu’un cobaye dont il s’est servi mais qui aura montré qu’il n’est pas le mobilisateur que l’on avait cru. Sa promesse faite au Guri de « roséfier » la capitale et tout le zarmanda s’est révélé infructueux. C’est dire que Zakai doit avoir déçu ses employeurs et pour ça, pour des gens qui n’ont pas d’état d’âme, il doit bien être sûr qu’il paiera, tôt ou tard. L’heure de payer semble d’ailleurs arriver et c’est peut-être pour cela qu’il a ce silence stratégique qui doit le faire oublier si ce n’est cette missive inopportune de Sardan qui vient rappeler son cas. Pourquoi ces intellectuels ne savent pas se taire ?
Comment dormir dans ces conditions ? C’est terrible de jouer le faux et de croire qu’on peut toujours s’en sortir. Les rideaux de l’acte I de la renaissance sont tombés avec la complaisance des socialistes. L’acte II s’ouvre sous l’agitation de ce « Boulala » pour châtier. Gare aux hypertendus !