Société voyou au Niger, c’est incontestablement, la société nigérienne d’électricité (NIGELEC). Cette société n’a aucun respect ni pour sa clientèle, ni pour ses usagers et encore moins pour le prestige du Niger. Ce n’est pas le Premier ministre Brigi Rafini qui dira le contraire, lui qui à plusieurs reprises, s’est retrouvé dans le noir total, alors qu’il présidait des conférences internationales à Niamey en présence de plusieurs personnalités internationales de haut rang.
Pour la Nigelec, couper à chaque instant, quel qu’en soit le moment ou la période est la marque de fabrique d’une société en pleine déconfiture.
Cette société mal gérée, pillée systématiquement, sans aucune perspective d’avenir ni management ne vit que sous perfusion. La seule chose dont Nigelec excelle est d’interrompre la fourniture d’électricité à chaque fois que bon lui semble.
Ainsi sans ménagement, sans communication aucune, le précieux jus peut s’arrêter ou revenir brusquement.
Combien d’usagers ont vu leur matériel grillé ? Combien de foyers ont été privés ou sont encore privés d’électricité plusieurs jours durant ? Combien de commerçants, de détaillants, de sociétés ont été mis en faillite faute d’électricité ? Combien de malades sont morts à cause de la Nigelec ? Combien, combien ??? la liste serait longue et non exhaustive, surtout que la « méchanceté » de la nigelec n’a épargné aucun foyer nigérien.
Aujourd’hui encore plusieurs quartiers de Niamey vivent quotidiennement la hantise de coupure, plusieurs autres quartiers vivent carrément dans le noir absolu (car les vieux transformateurs de la nigelec, fortement sollicités ont cramé). A l’intérieur du pays, le jus de la nigelec est une denrée rare.
Comment en est-on arrivé là ? Comment une société qui était jadis l’une des fleurons au Niger est elle descendue si bas ? A première vue, il ya d’abord la question des hommes, depuis la mort du Président Kountché, la nigelec n’a été dirigée que par une caste d’incompétents, plus enclins à se remplir les poches qu’à investir dans la société.
Ce manque de leadership et de management a fait que certains dirigeants de la nigelec ont ligoté le Niger en nous liant pieds et mains à la Nepa du Nigeria, une société qui n’arrivait même pas à satisfaire prioritairement les besoins de la population nigériane. Conséquence aucun investissement digne de ce nom, on se contente d’attendre la fourniture du Nigéria et les réserves froides existantes ont été laissées à l’abandon.
Aujourd’hui, en dehors de Tchiro, il n’ ya aucune ville nigérienne qui dispose d’une autonomie propre en dehors du réseau interconnecté du Nigéria. Nous dépendons entièrement du Nigéria.
Ce manque de vision et d’anticipation s’est illustré lorsqu’en 2011-2012, la Nigelec a contraint le gouvernement a loué (s’il vous plait louer) des soi disant super groupes pour palier à l’insuffisance d’électricité dans la capitale. Cette supercherie a coûté excessivement cher aux contribuables nigériens sans aucun effet sur la qualité du service.
Pire les coupures avaient même redoublé d’intensité. La fameuse centrale de Gorou Banda qui tarde encore, ne réglera aucun problème de l’avis des spécialistes. C’est encore un autre machin gouffre sous. Au début de l’année tous les abonnés ont vu leurs factures grimpé de fois au quintuple, et la seule explication de la Nigelec, c’est un bug informatique (nos machines se sont emballées) et les usagers ont été contraints de payer ce vol organisé sous peine de se voir privés d’électricité.
Couper les abonnés, ça nigelec sait très bien faire ce job. Et sans pitié. Même pour régler ta facture nigelec te dicte sa loi à prendre ou se faire couper.
L’autre problème de la Nigelec, c’est son personnel, les princes choyés qui ne payent que 10% de leur consommation d’électricité, malgré les avantages énormes qu’ils ont. Ils sont majoritairement impolis et incompétents.
Le troisième problème de la nigelec, c’est le surendettement de la société qui ne vit que sous perfusion. Ajouter à tout cela l’importante ardoise de l’Etat vis-à-vis de la nigelec, vous comprendrez aisément que la fin du calvaire du consommateur nigérien n’est pas pour demain.
Tout comme en Côte d’Ivoire, il faut libéraliser ce secteur et le mettre en concurrence, c’est la seule alternative.
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