(RV) Pour célébrer le centenaire de l’avènement de l’école de formation des catéchistes, s’est tenu au Centre National Cardinal Paul Zoungrana (Ouagadougou), le tout premier congrès national de catéchèse. Commencé le 6 mai au soir, le congrès s’est terminé le dimanche 8 mai 2016 avec la messe solennelle de clôture à la cathédrale de l’Immaculée conception de Ouagadougou, qui a mobilisé de nombreux fidèles venus rendre grâce à Dieu pour la présence des catéchistes dans notre Eglise Famille au Burkina/Niger.
Plus de 400 participants, majoritairement des catéchistes accompagnés des prêtres et des religieux, venus des quatre provinces ecclésiastiques du Burkina et du Niger, ont durant ces trois jours de rassemblement, réfléchi sur comment : « promouvoir de nouveaux types de catéchistes et de nouvelles méthodes pour la nouvelle évangélisation ». Les conférences qui ont été animées par les abbés Bernard Yanogo et Ernest Ouédraogo, suivies des débats et des échanges féconds qu’ils ont suscités, ont suffi à permettre l’élaboration de résolutions et de recommandations qui serviront surement à répondre à la problématique de départ.
Après 100 ans d’engagement empreint d’abnégation et de générosité de la part de ces « fantassins » de la mission d’évangélisation au Burkina Faso, et en contexte de nouvelles questions qui se posent en matière d’évangélisation, il est de bon temps que l’Eglise Famille de Dieu au Burkina/Niger, dont la construction et l’expansion sont grandement tributaires de l’action des catéchistes, s’interroge sur la nécessité de prendre les moyens pour un ministère catéchétique adapté aux nouvelles réalités pastorales, comme l’a relevé le Cardinal Philippe Ouédraogo à la fin de la messe de clôture du congrès. « Dans la perspective de l’aggiornamento nécessaire, les différentes recommandations du Congrès constituent une véritable feuille de route adressée non seulement à l’attention diligente des évêques, mais aussi à tous les protagonistes de la mission : prêtres, religieux (ses) et fidèles laïcs, dont les catéchistes eux-mêmes ». L’atteinte des objectifs de renouveau, selon Mgr Gabriel Sayaogo, président de la commission épiscopale de catéchèse, qui a assuré la prédication au cours de la messe de clôture, passe obligatoirement par la culture de l’unité de la famille pour laquelle le Christ a prié son Père. « Sans l’unité qu’entretient la vie fraternelle des croyants, a-t-il déclaré, il est impossible de communiquer l’Evangile ; sans le témoignage de l’union réciproque, il ne saurait avoir d’évangélisation ». La splendide croissance de l’Eglise en Afrique et ses réalisations dues essentiellement au dévouement héroïque de générations de missionnaires désintéressés dont les catéchistes ont su faire partie, n’exempte pas ceux-ci, selon Mgr Gabriel Sayaogo, du devoir d’être « vigilants pour déjouer les pièges du malin toujours prêt à la division ». Le catéchiste comprendra que pour faire accepter l’Evangile qu’il propose, il doit « commencer par le témoignage d’une vie fraternelle vraie, car rien ne peut remplacer l’amour des frères ». Un message entendu par les participants à ce congrès et particulièrement reçu ainsi par les 82 catéchistes institués au cours de cette messe de clôture.