Le 13 mai 2016, c’est la journée des femmes nigériennes. C’est l’occasion de restituer historiquement cette journée pour nos jeunes concitoyens qui le ne savent pas.
Cette journée fait partie des des luttes démocratiques des années 90 après les évènements tragiques du 09 février 1990. Le 13 mai 1991, nous étions dans la salle de réunion du Ministère des affaires étrangères aujourd’hui appelée Auditorium Sani Bako quand un groupe de femmes a fait irruption dans la salle. Leur revendication était leur sous représentation dans la Commission Nationale Préparatoire de la Conférence Nationale ( CNPCN ).
A l’époque nous étions un des représentants de l’Union des Scolaires Nigériens ( USN ) à la CNPCN. Effectivement, ni L’USN ni l’Union des Syndicats des travailleurs du Niger(USTN ) encore moins la plus part des partis politiques nouvellement créés n’avaient songé à inclure des femmes dans leurs délégations respectives.
Le pouvoir de l’époque avait voulu user de la force pour les évacuer de la salle. Il a fallu l’intervention des forces démocratiques ( USN, USTN et les partis politiques naissants) pour dissuader le pouvoir dans sa tentative de réponse violente et dictatoriale.
Après négociations, la CNPCN accepta la justesse et la noblesse de leur revendication et corrigea l’injustice.
C’est l’occasion de rendre un hommage aux femmes nigériennes pour leur contribution à l’avènement de la démocratie multipartite dans notre pays. Nous profitons de cette occasion pour les encourager à plus d’engagement, de civisme et de patriotisme pour le progrès du Niger.