Incompréhensible, la situation qui prévaut actuellement aux confins du Nigéria, du Tchad, du Cameroun et du Niger. Un peu plus de deux ans, après le kidnapping des 276 lycéennes de Chibok - 219 sont toujours détenues -, en dépit d’une campagne mondiale de récupération sous le hastag #BringBackOurGirls, la secte obscurantiste Boko Haram est toujours sur le terrain.
La France est présente au niveau du renseignement, les Etats-Unis d’Amérique avec les drones, le Tchad dispose de guerriers aguerris, à cela s’ajoutent les puissances armées du Cameroun et celles du Nigéria… mais les résultats escomptés n’ont pas été atteints. C’est inacceptable et inadmissible. En effet, comment des armées régulières disposant d’une expérience militaire ne peuvent-elles pas arriver à bout de jeunes sans expérience et à peine capables de tirer en rafales ? Leur extrémisme ne suffit pas à expliquer cette situation, alors que l’ennemi, grâce aux satellites français et américains, est bien localisé.
Pendant la guerre d’Irak, nous avions parlé de la méthode Schwarzkopf - du nom du général américain Norman Schwarzkopf qui a mené l’opération « Bouclier du Désert » - pour anéantir toute l’infrastructure militaire ennemie et opérer le nettoyage d’une région… la coalition africaine sur le fief de Boko Haram manque certainement de moyens pour y arriver… la communauté internationale a aussi une responsabilité historique de ne pas s’engager davantage dans ce conflit, à l’instar d’une Union africaine moribonde, incapable de donner des priorités à son action politique. Il est grand temps qu’en Afrique le mot efficacité soit dans toutes les politiques.