La COPA c’est la Coalition Pour l’Alternance 2016. Le club des opposants nigériens qui jurent détenir le secret du développement du Niger. En effet au lendemain des élections du premier tour du 21 Février dernier les opposants nigériens ont opté pour le boycott de tout le processus électoral. Mais Le 17 avril dernier cette coalition (qui n’est coalisée que sur papier) a surpris plus d’un en décidant ‘aller chauffer’ les sièges de l’assemblée nationale Place De La Concertation.
En effet les législateurs de l’opposition (une cinquantaine) ne pouvant plus supporter une traversée de désert sans l’argent du contribuable nigérien dans leurs comptes à la banque, décidèrent (la queue entre les pattes de retourner) aux affaires du gouvernement histoire de ‘manzé’ un peu. Le salaire exorbitant ; les primes et autres per diem ne leur permettent pas de longtemps résister, même pas deux mois.
« Wallahi c’est appétissant le poste de député national » disait un militant de l’opposition et à nous de lui répondre « Bien sûr c’est comme la salade du Kopto avec pâte d’arachides. Quand vous y goutez ça devient un addiction »
Mais disons le net, ce ne sont pas tous les militants de base des partis de l’opposition qui ont apprécié cette volteface de leurs dirigeants. Beaucoup des militants et sympathisants avaient accueillis cette nouvelle avec froideur, d’autres sont trop frustrés et découragés. Les plus fâchés devant cette décision d’aller à la ‘mangeoire’ sont les militants de Lumana FA (ce parti enregistre plus de militants ‘indisciplinés’ qui galvaudent, menacent et revendiquent leur première place au sein de l’opposition nigérienne).
Et tous ces politiciens de l’opposition continuent de croire que la mémoire des nigériens est en berne, ils oublient que les nigériens se rappellent (comme si c’était ce matin) leurs guéguerres et jeux de chaises musicales. D’abord ente Seyni Oumarou (protégé par Tandja et secondé par un certain Abadé Abouba) et Hama et ses lieutenants comme les Soumana Sanda et Ladan Tchana qui ne tardèrent à enfanter le Lumana FA avec une touche de panafricanisme (sans jamais être des nationalistes)
En réalité ces partis dirigés par de politiciens très médiocres personnalisent plus leurs dirigeants qu’ils ne se battent pour une idéologie et un agenda clair pour le pays. Le reste du MNSD (après la sortie de Lumana FA) se voit encore éplucher suite à la création du MPR de M. Albadé aujourd’hui coalisé avec le PNDS avec une poignée de ministres au sein de l’équipe Renaissance II.
Quant à Lumana FA, les gladiateurs qui menèrent la révolte s’appellent Ladan Tchana et Mahamadou Habi Salissou : l’un créa un parti qui à la limite ne croie qu’au fatalisme (du moins à en croire le logo de ce parti qui demande un pardon éternel au seigneur de Youri ‘Hama Amadou’). Quant au second dissident M. Habi Salissou, lui et son ADN Fusaha, ne font que l’ombre d’eux-mêmes.
En 2016 rebelote : le D.J. (Disk Jockey) de la politique nigérienne M. Hama et son adversaire politique de 2011 Seyni Oumarou (Tillaberi Izzo ) se réconcilient sur le bout des lèvres; une manœuvre qui créa encore plus de confusion dans la tête de l’électeur nigérien qui ne se retrouve plus.
L’autre caméléon de la COPA s’appelle Amadou Boubacar Cissé alias les ABC de la politique des nuls. Ce monsieur ayant passé presque tout le premier mandat en tant que super ministre de d’état du Plan et des ‘prêts colossaux’ se réveille un jour fait volteface et rejoint l’opposition certainement un marabout de Say (son fief religieux) l’aurait prédit une victoire de l’opposition. Aujourd’hui ABC est aussi confus que son électorat qui d’ailleurs se rétrécit comme peau de chagrin.
Des leaders peu charismatiques trop riches qui jouent avec la conscience du peuple
Hier encore sur les ondes d’une radio, un journaliste de RFI répétait la phrase assassine du siècle que nous détestons entendre. En effet parlant du calvaire que vivent des habitants du la région de Diffa, traumatisés par la peur et les menaces de Boko Haram, ce journaliste a commencé son reportage en disant ceci « Au Niger le pays le Plus pauvre au monde…… »
Et bien monsieur le journaliste, les opposants nigériens ne se sentiront certainement pas concernés par cette formule. En effet les Hama Amadou, Seyni Oumarou et Mahamane Ousmane se sont tellement enrichis que ‘ça ne fait même pas photo’ avec les réalités que vous décriviez dans votre reportage dans la région Diffa. A vrai dire entre la vie que mènent les opposants, très riches (qui se battent et cherchent à revenir pour être encore riches) et cette vie des populations en générale c’est comme le jour et la nuit. Ya Pas Match comme on dit.
En réalité les opposants d’aujourd’hui nous ont tous gouverné d’une manière ou d’une autre. Le MNSD, la CDS (quand c’était un parti de Ousmane) et Le Lumana d’une manière générale totalisent plus de 20 ans au pouvoir depuis la Conférence Nationale. Et ce sans pour autant dire que le MNSD était parti état durant des décennies avant la tenue de la Conférence Nationale censée enfanter une démocratie dynamique et gagnante. Avec un peu de recul quel est leur bilan ? Par exemple le projet du barrage de Kandadji vieux des décennies et toujours en phase de projets malgré tous ces gouvernements successifs. Aujourd’hui ‘ces incapables’ d’hier veulent encore revenir pour fabriquer quoi ?
Et franchement en voyant Seyni Oumarou et Mahamane Ousmane s’afficher dans l’hémicycle se disant députés frondeurs (assis côte à côte) nous nous demandons quelles sont vraiment leurs convictions politiques ? quelles sont leurs idéologies ? Ont-ils encore un agenda pour le Niger de demain ? A notre humble avis, ces gens-là doivent organiser des primaires au sein de leurs partis, faire émerger des nouvelles figures et disparaitre des radars.
Ça donne à vomir ce spectacle de la ‘mangecratie’ des opposants nigériens.
