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Justice : Plusieurs militants de LUMANA et anciens cadres du cabinet de Hama Amadou à la primature placés sous mandats de dépôts
Publié le mardi 17 mai 2016   |  ActuNiger


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© Autre presse par DR
Plusieurs militants de LUMANA et anciens cadres du cabinet de Hama Amadou à la primature placés sous mandats de dépôts


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Au moins 5 à 7 personnes ayant servis au cabinet de Hama Amadou lorsqu’il était premier ministre viennent d’être placés sous mandat de dépôt au niveau de plusieurs prisons du pays, dans le cadre du dossier relatif à la gestion de la crise alimentaire, une affaire remontant aux années 2004 et 2005.

Il s’agit, entres autres, de Ari Mala, son ancien directeur de cabinet et coordinateur de l’aide alimentaire au moment des faits, de son adjoint Idé Kalilou ainsi que de Bakary Seidou, qui dirigeait la Cellule Crise alimentaire (CCA), laquelle est également rattachée à la primature.

Militants de première heure du parti Lumana et proches de l’opposant, ils ont été dispersés dans plusieurs centres de détention du pays notamment à Filingué, Say, Kollo et même à Birni Konni comme c’est le cas pour Idé Kalilou, ancien Directeur général des impôts (DGI) durant les premières années du premier quinquennat d’Issoufou Mahamadou.

Le dossier remonte à l’époque où Hama Amadou était premier ministre de Tandja Mamadou mais c’est après la rupture d’alliance entre le PNDS et le MODEN qu’il a refait surface.

On se rappelle qu’en 2015, en pleine guerre de tranchées entre les deux ex-alliés, le gouvernement avait envoyé une requête à l’Assemblée nationale aux fins de la levée de l’immunité parlementaire du député Bakary Seidou, président du groupe parlementaire Lumana Africa. Le bureau de l’Assemblée nationale avait par la suite donné son aval malgré des vives protestations des députés de l’opposition. L’affaire était depuis restée en suspens avant que la justice se remette de nouveau en branle avec ce rebondissement qui ne sera pas sans alimenter la polémique alors que déjà, plusieurs autres cadres dont des députés du principal parti de l’opposition, sont toujours détenus dans le cadre de plusieurs affaires d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Il faut dire qu’entre-temps, Bakary Seidou a quitté le Parlement et était même en train d’ébaucher la création d’un cabinet spécialisé de consulting. Le dossier continuait certes à planer sur sa tête comme une épée de Damoclès.

Depuis le début de l’affaire, Bakary Seidou n’a jamais cessé de clamer son innocence s’appuyant notamment sur les divers rapports et autres conclusions élaborés par les différents partenaires techniques et autres bailleurs de fonds internationaux sur la gestion de la crise alimentaire. A l’époque où le dossier remontait à la surface, l’ancien coordonnateur de la CCA affirmait « disposer de toutes les preuves comptables qui le dédouanent des accusations portées à son égard et qui prouvent son innocence ». De même, les conclusions de l’enquête déjà menée par la gendarmerie ainsi que le quitus qui lui a été donné sur l’audit sa gestion, constituent autant de preuves justificatives dans ce dossier selon ses proches. C’est sur cette défense que s’appuie Bakary Seidou en rappelant aussi qu’il s’est de lui-même mis à la disposition de la gendarmerie pour les besoins de l’enquête et qu’il n’hésitera pas à se mettre à la disposition de la justice afin de « prouver son innocence et laver son honneur ».

L’occasion lui est donc donnée à lui et à ses compagnons d’infortune de prouver leurs innocences mais en attendant, c’est le procès politique qui prendra assurément le dessus au sein de l’opinion.

Plusieurs observateurs s’accordent à dire que ce n’est qu’une parade pour le régime de porter encore un coup fatal au parti de Hama Amadou qui semble encore faire de la résistance mais aussi et surtout détourner l’attention de l’opinion sur l’incapacité du Président de la République à aller jusqu’au bout de son opération de lutte contre la corruption. L’opération pompeusement qualifiée de « Mai Boulala » ne pourra, de l’avis d’une large partie des nigériens, se faire sans victimes dans le propre camp du Président.

Alors la chasse aux sorcières de nouveau ouverte ou juste le début du commencement de l’assainissement ?

Les prochains jours nous édifieront car il y a beaucoup trop d’affaires sous ce régime et sous les autres sur lesquels les nigériens sont assez édifiés et cela ce sont nos politiciens, hier opposants et aujourd’hui au pouvoir (et vice-versa), qui les ont eux-mêmes dévoilés.

A.Y.Barma (Actuniger.com)

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