Les 5 maires d’arrondissements que compte la Communauté urbaine de Zinder (CUZ) ne sont pas du tout contents de la manière dont les affaires de la ville sont gérées par le président du conseil de la ville, le docteur Bachir Sabo. Et pour le faire savoir, ils ont animé un point de presse, il y a quelques jours, dans lequel ils ont listé tous les griefs qu’ils reprochaient « au maire central et ses complices » d’en être à la base.
De manière générale, ils accusent le maire Bachir Sabo de « mauvaise gestion entravant le bon fonctionnement de la ville » sur plusieurs aspects notamment en matière d’assainissement, de recouvrement des recettes ainsi que sur le volet relatif à l’appui aux secteurs sociaux de base.
C’est pour cette raison que les 5 maires d’arrondissements signataires de ce qui ressemble à une lettre d’accusation, ont sollicité « un audit complet de la gestion de la ville par la HALCIA afin que l’image de la ville et partant les actions menées dans le cadre du programme du président de la République à Zinder ne soient ternies par la conduite des affaires du maire central Bachir Sabo ».
En attendant la suite de l’affaire, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec cette sortie, la confiance semble désormais rompue entre les élus communaux de la deuxième ville du pays. Toutefois, il convient de relever qu’au-delà des critiques formulées par les 5 maires d’arrondissements de la ville, l’affaire n’est pas sans s’accompagner de relents politiques. Déjà sentant le vent tourner, le maire Bachir Sabo a dernièrement tourné sa veste en rejoignant le PNDS Tarayya, le parti présidentiel, en pleine campagne législative et alors qu’il était candidat au titre de la CDS Rahama. Une manière pour le maire qui a été élu sous la bannière de la CDS version Mahamane Ousmane dont Zinder est le fief de protéger ses arrières et de se prémunir pour la suite à venir.
Il convient également de relever que ce vent de contestation intervient alors que le mandat des élus locaux est depuis arrivé à expiration même s’il a été dernièrement prorogé par décret en attendant les prochaines élections locales prévues désormais en janvier 2017.